• Le prince charmant....

     

     

    « Le prince charmant n’existe pas. »

     

     

    Madeline referme le livre aux pages remplies de belles images. De jolis couples qui se tiennent par la main et

     

    font l’amour sans même y penser, parce que cela fait parti du scénario.

     

    Un soupir et notre belle enfant, le regard dans le vague se surprend à rêver.

     

    C’était quand… C’était où…

     

    Il était beau, grand, bien bâti comme elle les aime. Pas ces jouvenceaux qui vous caressent

     fébriles chiffonnant, robe et chevelure, maladroits qu’ils sont ! En plus, aucun plaisir, si ce n’est que le fou-

    rire dissimulé sous des paupières entrouvertes, en maugréant qu’il en finisse au plus vite !

    Non… Lui, c’était différent. Il s’était approché et sans mot dire, avait saisi la main qui ne se dérobait pas.

    Elle se souvient alors avoir senti son corps inondé d’une chaleur  inconnue. A cet instant précis, Il aurait pu

    l’enlever, l’emmener loin de ce lieu où ombre et lumière, confondent de gentils fantômes qui se frôlent, se

    laissent prendre au charme d’une sono aguicheuse.  Ne plus le quitter, éternité d’un cœur qui s’emballe

    pour le bel inconnu. Se sentir si bien, lovée contre ce corps qui vous guide, vous enlace

    , énerve vos sens en une succession de sensations douces et pressantes.

     

     Comment était-il … Difficile de le décrire, elle se remémore seul le léger souffle régulier qui

    effleurait ses cheveux. Il était donc plus grand, bien plus grand qu’elle ! Et puis Oh !  ses yeux qui

    semblaient lire en elle et s’en amusaient, de quelle couleur étaient-ils…

    Se souvenir, retrouver l’émotion qui rend belle parce que l’autre vous le dit du bout des doigts, le croire et

     faire de ce moment, un merveilleux souvenir.

     

    Madeline, le livre entre les mains, s’abandonne à sa rêverie, elle esquisse un pas, puis deux et la voilà qui

    tourne et tournoie et se laisse couler avec délice au cœur de sa bulle. Silhouette gracieuse qui s’accapare

    l’espace. Le temps stoppe sa course. Les chagrins, la vie et ses vicissitudes s’effacent, ne

    reste que l’ambition de continuer à danser, jusqu’à en perdre la respiration !

    La tête tourne… s’arrêter et reprendre haleine. Essuyer une larme jaillie de la mémoire, qui laisse sa trace

    légère sur la joue. Etrange panoplie que produit parfois un simple livret.  D’autres mots alors se

    superposentà ceux de l’auteur. Les héros se transforment, Lentement ils prennent forme et provoquent la

    résurgence d’une lointaine réalité.

    Ai-je été cette Madeline ou bien n’ est-elle que le fruit de mon imaginaire. Qu’importe, ce soir les notes d’une

     

    musique, m’ont offert leur portée et l'inspiration a fait le reste… « Le prince charmant n’existe pas »…

    Mais qui sait après tout.

     

    Le prince charmant....

     

     

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