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La nuit je les entends
Ces esprits égarés
A travers mon écran
De toutes les contrées
Bien au-delà des mers
Ils viennent découvrir
Le fruit de mes désirs
Un monde imaginaire.
J’aimerais leur parler
Connaître leur visage
Avec eux partager
Un peu plus qu’une page
Décrire le pays
Dans lequel ils sont nés
Et le mien leur conter
Un jour Dieu a jugé
De scinder le langage
Nous étions si peu sages
Qu’il vint à exiler
Ce précieux témoignage.
Mais le temps a passé
Et aujourd’hui malgré
La souffrance sur terre
Le verbe séculaire
Maintes fois transposé
Réunit Vous et moi
Pour ma plus grande joie.
Soyez-en remerciés
Eymeraude.
Merci nani.
18 commentaires -
Te souviens-tu …dis… " A notre amour qu’il dure toujours".
Réjane enfermée dans sa bulle, se remémorait sans cesse cette phrase. Comment peut-on prononcer ce serment, s’il ne porte pas plus loin que les lèvres, se disait-elle.
Il fait froid aujourd’hui. Frileuse, elle resserre un peu plus, la ceinture de velours qui entoure son peignoir. Il faisait froid aussi il y a un an, mais son cœur lui battait tellement qu’il dispensait dans son corps une chaleur bienfaisante…La foi soulève des montagnes dit-on, aimer aussi…
Rien n’est jamais acquis pour une âme fragilisée par les courants contraires d’une destinée capricieuse. Se sentir décalée, face à ce que l’on expérimente peut-être une souffrance. La jachère affective dont fait preuve certains de nos semblables, masque souvent une vulnérabilité, mais comment faire afin de les aider à surmonter cet étrange sentiment. Est-ce de l’égoïsme ? Est-ce le simple désir de ne pas s’investir, parce que l’on ne sait pas comment exprimer ce que l’on est. , Ou alors une protection, émotion incompréhensive pour qui éprouve l’empathie de l’Autre.
Réjane avait pris conscience au fur et à mesure qu’à force de répéter cette expression qui semblait n’appartenir qu’à eux seuls, oui elle avait senti que cela ne devenait qu’une formule, rien de plus.
Alors essayer de coller au plus près à cette personne. Sa façon de vivre, ses habitudes… Les copier même, jour après jour. D’abord parce que vous pensez que cela le fera réagir. Parce que vous l’aimez, vous essayez de lui faire parvenir un message, « Regardes-moi, je suis là, j’existe » ! . Jusqu’à ce que la lassitude vous fasse lâcher prise. Comprendre et accepter l’échec d’une histoire qui n’est que faux-semblant.
Réjane entend la sonnerie du téléphone. Non elle ne répond pas. Rien ne doit troubler le déroulement de ses pensées.
Elle se souvient de l’instant des adieux, non ils ne se sont dit qu’un « au revoir.
Il fait froid. Dehors le soleil ravive malgré tout le paysage presque hivernal. , Digne d’une carte postale.
Réjane, s’absorbe dans la vision de ce matin naissant. Que le temps passe vite ! Pendant une seconde elle veut se souvenir encore. Et puis ouvrant grand la fenêtre, l’air vif la surprend. Elle respire profondément. Elle vit.
7 commentaires -
Hello ! Les ami(e)s ! Aujourd'hui pas de prose ni de rîmes, juste des mots de Vous à moi.
Je remercie celles et ceux qui grâce à leur esprit inventif me permettent de faire de modestes créations!
Pas très douée, j'avoue prendre plaisir à m'essayer avec difficultés d'ailleurs à ce nouvel exercice.
Et puis je sais que certains ont une réserve en ce qui concernent mes textes ou images parfois un peu... comment dire... sensuels. Alors ils me mettent un com. sous d'autres articles, ou simplement me rendent visite et je leur en suis reconnaissante.
Je l'ai écrit quelque part... "Je suis comme je suis"... Et avec simplicité, ma sincérité dans mes délires comme dans ma démarche est de faire plaisir en, me faisant plaisir également. C'est cela aussi le partage.
J'ai mis une mélodie que j'ai "piqué" à un artiste dans son genre... Geos... J'aime ce qu'il crée.
http://cinemamusiqueetcomedie.eklablog.net/
Mon envie assouvie, je Vous souhaite à Tous une bonne journée.
Je Vous aime.
Anne-Eymeraude.
10 commentaires -
L'atelier vaste laisse entrer la lumière par la baie vitrée. Dehors la neige tombe toujours , laisse sur le carreau sa trace humide. Un soupir s'échappe de la gorge de Réjane. De petite taille, brune au visage doux, la silhouette et encore gracieuse.
Une table montée sur tréteaux sur laquelle se trouvent d'étranges flacons aux formes bizarres, éffilés, bombés, de teinte bistre, carmin ou corail. Leur lueur filtre la pièce, éclairant une toile insolite, suspendue au mur de pierre dans l'angle de l'atelier.
Réjane, d'un mouvement précis enlève le cabochon diamanté d'une fiole puis une autre, jusqu'à ce que toutes soient ouvertes. De son fin pinceau au crin soyeux, elle remue le mystérieux liquide de la première fiasque qui sous sa poussée devient plus compacte, à l'exhalaison floue, puis se détournant vers le tableau, méticuleuse, elle dépose par petites touches le précieux fluide. Se métamorphose alors une étrange alchimie. Un trait ici, un autre là, et de recommencer le rituel .Quelques pas en arrière, plissant les yeux, l'artiste observe, parcellise l'ébauche !
Un autre pinceau, une autre carafe et de continuer sa fresque rayonnante, aux multiples couleurs. Belle gravure comme le coucher de soleil sur la mer. Absinthe plongeant au fond de la nacre au ressac changeant ou ardoise d'un ciel tranchant sur le jade d'une végétation !
Avec délectation, notre magicienne durant des heures colore, façonne, grave contours ébènes, ombres à l'éclat de cuivre ! Décor fastueux qui peu à peu s'édifie sous les doigts fins et nerveux.Une empreinte, placée en bas, à la droite de l'étrange portrait, elle se détourne.
Dehors la neige a cessé. Réjane, lasse mais satisfaite, pose son outil sur le plan de travail, referme avec précaution chaque fiole. Un dernier regard sur l'oeuvre en mouvements, satisfaite, elle sort.
Indiscrète, moi qui ne suis que l'humble narratrice, je m'approche afin de découvrir la signature de l'artiste, mais étonnée ce sont des lettres de teintes arc-en-ciel : HOMME.
Qu'est-ce donc ces manigances... Intriguée je m'approche près de la table où se trônent les bouteilles mystérieuses. Que renferment-elles.
Sur l'étiquette de chacune d'entre elles, je lis : Tendresse, compassion, douceur, amitiés et Amour.
Un jour... Peut-être.
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Le jardin alangui s'abandonne à l'automne ensommeillé...
Dans la forêt, les arbres géants perdent de leur superbe, jonchant la terre
mouillée de leurs parures passées. De mon pied, je fais jaillir dans l'air, des
monticules de feuilles ocres et jaunes. Pareil à un feu d'artifice, le vent les
retient puis lentement les dépose dans le cimetière silencieux d'une nature en
berne. Le merle noir, sautille de branche en branche mais son chant ne me
charmera pas. Il sait, lui que le temps est venu de se fondre en ce paysage feutré
!
Pourtant je respire avec sérénité l'heure propice à la méditation. Que ma
Nature est belle ! Comme je me sens proche de sa nonchalante métamorphose...
Ta voix seule, érafle le silence, complice de ce lieu magique, situé pourtant près
de la ville. Tu me parles d'un château, d'une source qui jadis laissait son filet
d'eau claire, bruire à travers les cailloux, aujourd'hui tarie... Nos pas
s'accélèrent dans la montée du large chemin, ainsi que le rythme de nos cœurs
au fond de nos poitrines... Ta main dans la poche de ton blouson, je prends ton
bras, La chaleur qui s'en dégage me rassure, moi qui n'aime pas les saisons sombres et humides.
Sur le bord du sentier, Les fougères pourpres se flétrissent, il parait qu'au mois
de mai, le muguet y foisonne et tu me dis que nous viendrons en cueillir !
Je t'écoute, attentive, tu me regardes en souriant. Je me sens bien. Je sais, nous
voici au seuil d'un hiver qui bientôt envahira gens et maisons. Le froid règnera
en maitre et la neige peut-être recouvrira la terre de sa pelisse argentée. Moi, je
n'aime pas le froid et pourtant le jour de ma naissance était tombé plus d'un
mètre de neige parait-il ! Sans doute est-ce pour cela ! Je soupire, Au loin je
distingue quelques lumières sur la cité. Le soir tombe, je frissonne...
Rentrons si tu veux.
IL passe... Ce temps qui ramène un Week-End, frileux .
Je Vous le souhaite doux et inventif. Pour moi,
La tendresse en sera le maître mot.
Je Vous aime,
Anne- Eymeraude
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