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Une journée ordinaire
"aujourd'hui il pleut mais demain le soleil brillera"...(Extrait d'une série tv)
Irène depuis qu'elle avait entendu cette phrase, ne pouvait s'empêcher de la dire, la redire cette phrase...
La murmurer au volant de sa voiture, en marchant sous le soleil de ce Printemps loquace après ces
jours où le froid raidissait encore la branche des arbres, faisait se presser les visages pâles emmitouflés.
Oui ces mots la hantaient sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi.
Depuis longtemps son regard mélancolique se posait sur l'entourage, faisant mine de rien.
A quoi bon se répandre en mots s'ils tombent dans le vide... Irène ne se faisait plus d'illusion.
Sur elle-même n'en avait-elle jamais eu, mais sur les autres, c'était une autre affaire. Son empathie
faisait d'elle la bonne copine à qui on peut tout dire. Qui comprend tout et se contente de sourire...
Mais Irène souffrait d'une implacable solitude. Accentuée par la perte de certaines connaissances de son âge, ou presque.
Elle s'était même surprise à s'arrêter devant la vitrine d'un magasin funéraire... "Le souvenir ne meurt pas il s'endort".
Tout un programme...
Cette douleur qui oppresse la poitrine, vous serre la gorge. Il vient d'où ce mal qui vous fait vous recroqueviller sur vous-même...
Personne ne voit cette ombre qui lentement envahit l'âme puis sournoisement se répand dans tout votre corps. Cela vous tombe dessus comme
une mauvaise grippe et vous affaiblit jusqu'à ce que vous n'ayez qu'une seule envie. Attendre désespérément la nuit afin de vous allonger, de vous endormir.
Une alccamie pour l'esprit qui durant le sommeil vogue, s'envole, s'éloigne de la matière afin de se régénérer comme qu'il peut.
De retrouver au réveil un peu de courage,car il n'est pas plus dur combat que celui que l'on mène contre soi.
Irène semble sortir de ses pensées. Elle cligne des yeux sous le soleil si fort et ce ciel si clair. Absorbée par ses pensées,
elle semble étonnée de se retrouver sur le trottoir. Où est-elle... A quoi pensait-elle... Ah! oui... Elle saura demain... Le scanner.
Hésitante elle fait fait un pas puis deux... Semble se redresser puis d'une démarche sure, traverse l'avenue.
Des mots s'échappent de ses lèvres... " Aujourd'hui il pleut mais demain le soleil brillera".
A Françoise Hardy.
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Le renouveau, l'espoir de jours meilleurs... En ce qui concerne les saisons...
Je voudrais tant que la douceur imprègne gens comme Dame Nature. Tant de violence me surprend, me laisse blasée par ces temps... TEMPS d'horribles évènements... De tueries, d'actes malfaisants...En ce premier jour du Printemps, je vous offre mon amitié... Un pansement pour votre coeur, Qui sait ... Un pas vers le bonheur! ♥
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Si je comble ta solitude
Et bouscule tes habitudes
Si lorsque tu entends ma voix
Tu ressens mon émoi en toi
Je crois alors et sans remord
Que je me moque des retors
Et même leur ferait un sort
En demeurant mille ans encore
Le hasard moi je n'y crois pas
Quand au destin ô celui-là
Je me le mettrais dans la poche
Pourvu que nos âmes soient proches
Et tant pis si tu n'es qu'un songe
Je ne veux plus me réveiller
Lorsque dans ton regard je plonge
Avec l'envie de m'y noyer.
Anne.C ♥
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Pris sur Internet
Irène.
C'était un de ces jours, sale, gris. Un de ces jours qui rendait triste et Irène détestait ces journées.
Elle n'aimait pas être triste.
Si elle avait pu, sa tête aurait retrouvé avec délice l'oreiller moelleux et son corps se serait perdu sous la couette... Elle esquissa un sourire avant de porter à ses lèvres le café brûlant.
Oui pas le temps de se prélasser.
Le téléphone tinta soudain, machinalement, elle prit le combiné... Allo?...
Au bout du fil, une intonation, une voix, qui soudain réveilla en elle un souvenir qu'elle pensait bien enfoui.
Édouard!. Cet homme qu'elle avait décidé de quitter comme ça d'un seul coup était en train de lui parler comme s'ils s'étaient quittés hier! Improbable! Avec lui?... Non, avec lui tout était presque possible, le bon comme le moins bon.
Pendant qu'il continuait de discourir, Irène se remémorait leur séparation.Ils revenaient d'un magasin, il pianotait sur son Iphone... Oh! le matin, le soir et le midi, enfin une grande partie de la journée était compartimentée.
Le portable, les copains de sa ville avec qui il aurait pu vivre, si cela s'était avéré possible, la sieste, le verre à la main et ses émissions qui bien qu'intéressantes devenaient insupportables à tourner en boucle. D'ailleurs depuis leur rupture il lui était impossible de regarder certains films.Elle, Irène suivait le mouvement. Elle l'aimait. Le vilain mot est lâché. Elle l'aimait et ne savait pas trop pourquoi... Parce qu'il était gentil, oui c'est vrai. Édouard était rieur, charmeur, frimeur et cela ne le gênait nullement lorsque le taquinant elle le lui disait, le lui reprochait gentiment...
Lorsqu'une femme se demande si ses sentiments sont partagés, qu'elle ne comprend pas toujours ces faux-semblants, ces fausses amitiés... Le paraître.
Voilà elle avait trouvé, cet homme évoluait continuellement ou presque dans l'apparence. Une représentation qui colle à la peau d'acteurs, divers et variés, enfin d'êtres qui persuadent l'assistance et sont persuadés que la terre ne tournerait pas si bien sans leurs exhibitions!
Le bourdonnement persistant continu à déverser son lot de séduction dans le téléphone... Irène semble sortir d'une sorte de léthargie.
Ses pensées volent vers d'autres rivages, d'autres mortels qui s'insurgent, tournent en orbite autour de sa personne. Leurs paroles se veulent aimables, ou bien revêches, leur jugement à l'emporte-pièce, sans fondement sur l'apparence... Encore elle!
Et la famille qui s'invite... Il est vrai que l'on ne la choisit pas...Irène décide de faire quelques pas, revient vers son interlocuteur... Il dit qu'il a quitté sa maîtresse vénale et insupportable.
-Il s'est souvenu de moi... Oui c'est quelqu'un qui lui a parlé de moi, de ma gentillesse... De ma naïveté plutôt.
Le tableau qui s'érige dans son esprit la fait suffoquer. Elle se contraint à reprendre un souffle régulier.
Trop c'est trop. Fini de dire oui, de faire semblant de ne rien ressentir, alors que la peur de souffrir encore est là, tapie au fond de la poitrine. Terminé! C'est terminé!
Lentement d'un geste doux, Irène reposa le combiné sur son socle. Le déclic du surprendre l'interlocuteur mais elle n'en avait cure. Sur sa joue, une larme traçait son infime sillon... Elle quitta la pièce.A.C.
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