• C'était hier.

     

     

    C'était hier.

     

     

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    C'était hier.

     Il fait encore nuit. Hélène son petit sac en bandoulière, ferme, frileuse, sa veste de daim fauve. Autour d’elle, les lumières de la ville allument d’un teint blafard les vitrines fermées.

    Un coup d’œil discret sur la montre bracelet de daim lui aussi. Vite ! L’heure tourne et le train n’attend pas. Le matin ne tardera plus à inonder  de sa clarté la rue déjà bruyante des voitures et des hommes.

     

    Devant elle, se dresse, imposante, la gare du Nord, bâtisse du dix-neuvième siècle.  Véritable ville dans la ville, ruche bourdonnante où se côtoient les petites gens, les gens pressés.

     

    Chaque fin de semaine, Hélène emprunte, de son logement,  le même chemin à pied, sans effort. Son esprit se met en sommeil durant les jours qui la  sépare de ce départ hebdomadaire. Elle fait les choses, vaque à ses occupations, le sourire aux lèvres, comme si de rien n’était. Et pourtant.

     

    Hélène a quinze ans. Des cheveux bruns et courts, auréole sombre qui contraste au regard clair, si pâle que parfois s’y reflète la vague, quand elle se fracasse sur la falaise de craie.

     

    La pendule plaquée sur le mur  de la vaste station de pierres élimées, égraine les secondes.  La grande aiguille elle, prend tout son temps. Tic-tac… Tic-tac.

     

    Comme c’est long… Elle ferme les yeux. Lentement le vide envahit son espace. Le silence la comble.  Appuyée contre un pilier, son esprit s’évade. La vision de ce havre qui l’attend, Hélène la respire. Les battements de son cœur s’accélèrent.  Le jardin où l ‘été, elle trouve refuge, allongée sous la fraicheur des groseilliers. Des groseilles à macros, joufflues, à la chair acidulée. Et puis le chien Schuman ce bon vieux bâtard qui tire sur sa chaîne dès qu’il entend le sifflement du petit train, qui la saluera de joyeux aboiements !

    Comme c’est bon… Retrouver sa campagne,  ces racines qui vous font tenir debout. Un soupir. Elle se décide à sortir de cette torpeur confortable. Le brouhaha la prend, diluant l’instant passé.

     

    Autour d’elle pareils à des aveugles, un manteau, une robe, la frôlent indifférents. Chassé-croisé insensé, qui mène la foule vers une destination connue d’elle-seule.

     

    Il en est de même pour Hélène. Dans quelques heures, l’adolescente, après avoir regardé par la vitre du train, défiler ces plaines infinies, entendra une voix forte clamer

    Le nom de son village. Elle sera arrivée.

     

    A mon grand-Père 

    C'était hier.

     

    C'était hier.

     

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  • Commentaires

    14
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 22:59

    Bonsoir

    De passage pour te dire un petit bonjour et par le fait meme te souhaiter un magnifique mois d'octobre avec toute mon amitié Dalibalo...

     

     

    13
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 21:18

    Si mon sourire pouvait montrer

    Le fond de mon cœur et mon chagrin.

    Beaucoup de gens en me voyant souffrir

    Auraient envie de pleurer

    Mais mon sourire est un tricheur

    Et moi seule connait mon malheur.

               ******

     

     Mon amie Eymeraude, je te souhaite une bonne et douce nuit de ton amie Rosa

     

    12
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 17:17

    coucou
    mon petit passage du jour
    Un timide rayon de soleil mais beaucoup plus frais, l’automne s’établit
    Je te souhaite de passer une bonne fin de journée et à samedi 
    bisous

    11
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 16:15

    Belle petite histoire, je suppose qu'il y a un peu de vécu 

    10
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 15:37

    Bonjour Eymeraude 

    Me revoilà...je ne sais pas comment je me débrouille , mais chez moi le temps défile à une rapidité fénomenale 

    bien joli conte , les souvenirs remontent à la surface de temps en temps ....et maintenant c'est moi qui suis devenue l'aieul.

    Je te souhaite une ageable journée bisous 

    9
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 15:19

    Bonjour mon Amie, C'est tellement vrai ! Rien de plus dans leur têtes sinon de laisser leur empreintes pieds nus sur la plage à New York ...

    Bisous por cette journée ma belle gacelle !

     

                                                                                      

    8
    Jeudi 3 Octobre 2013 à 12:31

    Hello
    juste un coucou de passage
    prends soin de toi
    à+
    y.

    7
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 23:20

    Bonsoir Anne, c'est...avec emotion que j'ai lu ce  que tu as écrit. Je voyais presque les pas de la jeune fille. Le battement de son coeur. Cette joie qui nous envahi, lorsque on va vers la rencontre des êtres chers. Je me vois comme toi. Me préparant pour prendre un train, puis un car...puis l'arrêt en pleine montagne. Avec mon sac à dos prendre la monté qui me sépare de celui - un vieux moine qui depuis 23ans est devenu mon père- Puis, quelques fois je le vois à mi-chemin tout habillé du blac de son habit religieux et les bras grand ouverts. Alors je me vois courrir pour me jeter dans les bras de cet grand homme qui est devenu mon papa. On rit, parfois je pleur de joie aussi. Et on remonte le Km qui reste ensemble. Pour moi c'est le plus grand et fort, et je veux l'être aussi. Il me demande de m'aider pour le sac à dos, et moi je lui dis : non, je suis costaud ! Et j'enttend son rire qui dans le silence de la montagne resonne plus fort.

    Je met à coté de toi ce souvenir de celui qui parti au ciel en 2005  le jour de mon anniversaire. 

    Tu aimes ton grand père. Et tu as raison d'avoir le blouse. Moi, je n'ai pas eu cette chance, mais combien je suis contente que tu ais eu ce grang Père que tu aimes tant.

    Je t'embrasse de tout mon coeur. La chanson est magnifique.  nani

     

                                                                     

                                     

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    6
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 14:55

    bonjour anne
    il faut savoir de temps en temps s'évader
    ta musique est très douce
    Le temps est encore mi-figue mi-raisin aujourd’hui mais  la température reste douce
    Je te souhaite  de passer une bonne fin de  journée
    bisous

    5
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 10:14

    Bonjour Eymeraude tres beau ,ton poéme avec les coquelicots ,+ la belle et douce musique ,bon mercredi

    et une bonne journée bisous de Ros@

    4
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 09:35
    • Il faut, avec les mots de tout le monde, écrire comme personne (Colette).

    Et c'est le cas. J'aime beaucoup, et en musique c'est pareil, sept notes seulement et les musiques ne se valent pas pourtant ...

    Bisous Anne.

    3
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 09:18

    Nostalgie quand tu nous tiens, tu as connu cette joie de pouvoir te rendre chez tes grands parents, la vie t'a laissé cette possibilité, d'autres n'ont jamais eu cette chance

    bon mercredi

    amicalement

    Claude

    2
    Mercredi 2 Octobre 2013 à 07:56

    C'est mignon,il m'arrive aussi de fermer et de m'évader dans l'Autrefois sur le chemin des souvenirs

    belle journée

    1
    Mardi 1er Octobre 2013 à 23:54

    hello
    nous avons tous en commun
    ce souvenir de Grands-Parents,
    attendant avec patience le retours
    de leurs petits-enfants
    moi c'est ma grand-mère que je
    vois en moi...un jour j'expliquerai.
    une très bonne nuitée
    à+
    y.
       



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