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Il était une fois. (L'exclue)
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Si c'était à refaire. L'exclue.
Irène s'est retrouvée à la rue, seule et il fait noir. C'est la nuit. La faible lumière des réverbères
projette la frêle silhouette sur les pavés où la cheville se tord si l'on y prend pas garde. Un
instant son regard se perd sur l'ombre qui semble elle aussi l'observer. Elle frissonne sous les
gouttes d'une pluie de novembre. Soupire et essuie son visage taché de larmes séchées.
Avant de quitter le passage , elle lève la tête vers la fenêtre du premier, grise sur la façade de
l'immeuble, gris lui aussi. Un des rideaux bouge imperceptiblement, des cris sourds puis plus
rien. Le silence.
Irène est partie si vite qu'elle n'a sur elle que son pull à rayures et il fait froid alors elle se met à
courir, courir à en perdre le souffle! Autour d'elle, des voitures roulent, les pneus crissent sur la
chaussée luisante! Les passants se pressent de rejoindre le métro au bout de l'avenue, d'autres
regagnent leur demeure, où l'attendent sagement l'enfant et la femme au foyer...
Irène s'arrête n'en pouvant plus. Elle a chaud maintenant. Regarder à droite puis à
gauche, l'angoisse d'apercevoir son père, mais elle se reprend. Aucun risque, il doit être entrain
de crier et de tambouriner sur tout ce qui bouge ! D'un pas décidé, l'adolescente reprend son
chemin, suit la rue d'Aubervilliers, se retrouve dans la rue du Département presque déserte à
cette heure, un sourire glisse sur sa frimousse au souvenir des quatre cents coups avec la bande.
Elle, la fille au jambes trop longues, trop maigres, elle est la princesse de ces vauriens comme
disent les bonnes âmes. Ils la protègent. Oh! Bien sur ils la bousculent un peu en paroles mais
rien de bien méchant, pas comme son père. A cette évocation, elle se met à trembler. Elle
voudrait être grande, prendre ses petites soeurs, par la main et son frère. Quitter ce soiffard qui
ne sait que frapper sur plus faible que lui.
Un jour elle en est certaine, tout finira, et il paiera pour ces enfances fracassées, elle le jure!
Elle continue de marcher, s'arrête devant la boulangerie,encore ouverte malgré l'heure
tardive. la vitrine remplie de senteurs gourmandes, lui fait envie!
Zut elle a oublié de prendre le paquet préparé par sa mère, il est encore sur le coin de la table.
Tant pis. Avoir faim n'est rien lorsque la peur tenaille les entrailles.
Elle continue sa marche, passe le pont où à travers les hautes grilles la fumée des locomotives
s'échappe vers le ciel d'une vapeur opaque. L' odeur la dérange alors d'un pas accéléré
elle rejoint l'immense bâtiment. La Gare du Nord ! Elle y vient lorsqu'il la chasse lorsque l'orage
gronde sur sa tête. Elle trouve son refuge au fond d'une des salles d'attente. Demain il fera
jour... Et un jour elle sera grande.
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Commentaires
Bonjour Anna Magnifique texte sur un sujet si dramatique . Passes un bon début de semaine Bises NadineCoucou Anne, une histoire qui touche le coeur, Une nouvelle semaine commence, et je viens te souhaiter qu'elle soit agréable. Froide chez moi mais normal, nous avançons doucement vers l'hiver. Vas-tu bien ? Tu as passé un bon week end ? Moi tout ok ! Je te souhaite un doux lundi. Merci pour tes gentilles visites et ton amitié. Je bois mon café avec toi puis je file. Prends soin de toi. LolliBonjour ma douce anne
j'espère ue ton weekend te fut agréable
saches Anne que je dis toujours ce que je pense ,nous vivons une triste époque
5° ce matin et peut-être aurons nous un peu de soleil?
Je te souhaite de passer une agréable journée ainsi qu’un bon début de semaine
je t'embrasseBonsoir Anne.
Une histoire poignante comme il en arrive bien trop.
J'espère que tu vas bien?
Passe une belle semaine.
Bise amicale.
M.
Bonsoir ma Douce !
C'est, en effet, intolérable les sévices que l'être humain peut infliger aux enfants. J'ai écrit un poème que je n'ai encore jamais publié et qui traite de l'inceste. Il faudra que je l'édite.
C'est très embêtant d'avoir une mauvaise connexion et je comprends que tu perdes patience. Cependant, il serait dommage d'arrêter ton blog, nous avons tant à partager !
Ah ! les outils modernes ont souvent bien des inconvénients. J'espère que tu ne resteras pas sur cette décision. Belle soirée. Je t'embrasse. Coryphee
( il m'arrive aussi d'avoir quelques problèmes, mais on les résout assez vite.)
13juillet58Dimanche 18 Octobre 2015 à 16:32c'est super sympa d'être passée chez moi
et d'avoir laissé un mot , merci
à bientôt et bise
Bonjour Anne ..
Des enfants malheureux il y en a de plus en plus ..
La violence et l' abus physique et moral devient insupportable pour moi ..
on le voit tous les jours a la télé , je ne sais pas en France mais ici c'est affreux et les services sociaux font la sourde oreille comme nos dirigeant d’ailleurs qui ne
veulent que le pouvoir pour se remplir les poches ...
Que va devenir l’humanité ????? Merci douce amie pour ta visite ..
Je te souhaite une agréable semaine ...
Gros bisous des US ...
NicoleBonjour Anne , bien beau et triste texte , merci . Je n'aime pas les gares et n' y reste que si je voyage ! . Merci pour ta visite sympa . Je n'arrive plus à aller chez tout les amis ayant les yeux douloureux depuis mon anévrisme , bien dommage ! . Bon début de semaine , gros bisous , escapade ,Bonsoir Anne,
Il y a longtemps que je n'avais pas de tes nouvelles et je me demandais.... Pourquoi ? D'abord, merci pour ton entrefilet par e-mail.
La société évolue et les mentalités aussi, dans un sens ou dans un autre, en bien ou en mal. En outre, s'il y a une prise de conscience plus forte , un plus grand devoir de responsabilité sur certains sujets sensibles humanitaires, il y a aussi des débordements de violence dus à cette évolution. Les enfants maltraités, ça toujours existé mais on en parlait pas et puis c'était presque normal. On frappait un enfant pour lui apprendre la discipline, le remettre sur le droit chemin ou simplement parce qu'il avait fait une simple bêtise......sept ans chez les frères jésuites, j'en sait quelque chose. L'alcool, cette calamité domestique a fait et fait plus d'enfants malheureux, maltraités et d'épouses battues que la route......200.000 pour ces dernières....et celles qui se cachent de peur que ça recommence, celles qui n'osent pas porter plainte ou celles qui trouvent cela naturel parce qu'elles ont dépassé depuis longtemps la douleur physique ou morale.....Enrico Macias chantait "malheur à celui qui blesse un enfant" et c'est vrai.
Bises Anne. A bientôt.
Bonjour anne
c'est triste ,mais que font les services sociaux pour protéger les enfants
j'aime trop ta musique
3°ce matin et le temps sera partiellement couvert aujourd’hui ,c’est l’hiver avant l’heure
Je te souhaite de passer une bonne journée ainsi qu’un agréable week-end
je t'embrasse
Ps::ma connexion est toujours trop lente avec des coupures partielles ,espérons une amélioration rapide
c’est le charme d’habiter à la campagne dans une zone d’ombre-
Dimanche 18 Octobre 2015 à 11:05
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Bonjour ma douce Anne, très beau texte, il s'en passe des choses dans les gares. Ton image est superbe également, j'espère que tu vas bien et que le temps n'est pas aussi frais que chez moi, j'ai hâte de redescendre dans le sud me réchauffer un peu. je te fais de gros bisous.
bonjour ma anne me revoilà, magnifique billet, bravo... désolée je t'ai envoyée un com fin septembre, peut'être qu'il n'est pas passé....passe un bon vendredi avec de gros bisous, annie
Bonsoir Eymeraude,
dommage que nos gare soient moins accueillante qu'auparavant.
Merci de ta visite, chez moi tout est mis pour vous s'en servir , donc si tu reviens dans mon humble blog tu pourras y prendre tout ce que tu veux.
Je te souhaite une très bonne nuit
Avec toute mon amitié
Nono
Les gares sont souvent des refuges mais je les trouve plus inhumaines qu'avant.
Bonne journée.
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Une triste histoire comme il en existe beaucoup trop !
Fort bien écrite, par ailleurs.
Bien amicalement.