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Mauvais temps.
Sur ta peau j'ai cueilli
L'étrange primerose
Qui sur ton sein offert
Pris l'éclat de la rose
Anne
Il... Elle... suivirent un instant des chemins qui semblaient jamais ne devoir les faire se retrouver...
Un jour puis d'autres jours filèrent en silence, tissant la trame d'un futur, inconcevable pour les humains que nous sommes.
Il pleut. Des gouttes fines et serrées se jettent du ciel triste, gris, mélancolique, sur les maisons, plaines et routes en cet après-midi d'automne.
Elle, assise face à la télé observe, l'air songeur les images d'une humanité en détresse. Elle soupire, saisit le meug fumant entre ses doigts, le porte à ses lèvres, puis le repose car le thé est trop chaud.
Par le rideau de dentelle, son regard perçoit la bruine qui n'en finit pas. Le long du trottoir, le clapotis de l'eau qui coule, attire son attention, puis elle se détourne.
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Que pourrais-je faire de mon temps, murmura-t-elle, en quittant le bureau...
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Il est 14 heures peut-être un bon film, j'ai lu le synopsis de «Maintenant ou jamais» avec Leila Bekhti... c'est décidé si je fais vite je ne manquerai pas la séance de 16 heures!
Le miroir de la salle de bain, lui renvoie son image. Elle brosse ses cheveux, les relève en arrière à l'aide d'une barrette, prend son imper, ses clés de voiture et la voilà prête, ravie d'échapper à cette morosité ambiante!
Une demi-heure à rouler, contempler avec prudence, sur le côté de la route, les champs que la moisson terminée laisse dénudés. Au loin, les nuages qui touchent l'horizon, transposent le paysage en une fresque mono chromique. Elle aime sa campagne, connaît, reconnaît toujours avec le même plaisir, les alentours, respire cette atmosphère qui lui rappelle son adolescence. Son grand-père qu'elle adorait qui lui prodiguait sa tendresse, il était bien le seul... Et son premier amour, quel âge avait-elle... 14 ans... Elle ne peut s'empêcherde sourire, les souvenirs ont cela d'extraordinaire, ils embellissent avec le temps.
La ville est grise... Les murs sont gris comme salis par la pluie... Il se tient debout devant la porte fenêtre du balcon. Les rigoles sur la vitre laissent glisser leur larmes. Il les suit du regard jusqu’à ce qu'elles se fondent aux autres... le décor se déforme en un kaléidoscope naturel... Que faire par ce temps? Le livre commencé est terminé... il regarde sa montre la mine désabusé, laisse échapper un soupir... Il n'est que 15 heures...
Durant un moment, Il demeure immobile. Puis subitement, se plante devant l’ordi... Une recherche pour oublier cette terne journée...
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Voyons-voir... Cinespace... un triller... d'Anton Corbijn... Voilà ce qu'il me faut!
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Il passe dans la salle d'eau, se coiffe en prenant soin de dissimuler le début de sa légère calvitie, approche son visage plus près du miroir, fait une grimace et prend son pardessus.
Le bruit de l'eau crépite joyeux sur le parapluie. Il marche d'un pas décidé vers ce grand cinéma en se demandant si il y a une séance à 16 heures, ce qu'il a omis de vérifier! Ses chaussures éclaboussent le bitume et le bas de son jean mais il n'en a cure!
Il est 15 heures 30 et les voici tous deux, ignorant qu'ils convergent peut-être vers leur destin.
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Commentaires
14DominiqueVendredi 10 Octobre 2014 à 13:21La tristesse du ciel semble t'inspirée mais je suis une fille du sud moi c'est le soleil qui me fait vibrer...tu as la plume facile...bisouscoucou mon amie
merci pour mon blog
je sus contente que tu aime
bonne soirée de gros bisous mon amie
Mon épouse était dans la même (grande) assemblée que moi, et nous ne nous étions pas remarqués !!! Elle connaissait mon existence, et moi ??? Le frère d'un ami m'a invité à un mariage... il n'y avait pas assez de garçons d'honneur ! Je suis passé chez le fleuriste pour demander ce que je devais apporter. Elle m'a dit : "je vais vous faire un magnifique bouquet pour votre demoiselle d'honneur (demoiselle inconnue malgré que nous allions dans le même lieu !) Est-ce le bouquet qui a fait son effet ? ou le petit gars qui deux jours après partait pour l'Algérie ? ou les deux ? Pourtant toutes les cartes n'étaient pas en ma faveur ! Elle avait dit au frère de mon ami : "s'il ressemble à votre frère ce doit être un drôle de coco !" Et voilà on s'aime encore plus qu'il y a... 55 ans !!! Je te fais des confidences aujourd'hui, il y a des jours comme cela ! Bonne fin de journée et grosses bises à toi
Bonjour Anne,
Superbe article , en admiration devant ton bel écrit.
Je te remercie pour ta visite ,ton gentil commentaire qui à tout pour me plaire
Je te souhaite une belle et douce soirée
gros bisous chaleureux
Marie-Hélène
Bonjour Eymeraude , un article comme le temps ici , merci à toi . Je passe chez toi mais tu ne me
sembles plus me reconnaitre car j'ai changé de pseudo et de blog . Je vais arrêter d'aller chez
certains amis qui ne viennent plus car perte de temps ! , Susan
BonjourAnne
Comment va tu? je te souhaite une bonne journée , ici il pleut depuis hier soir , mais c'est l'automne on peu pas le nier , on déménage a Thyverni a cotés de Montataire mais on attend la date car l'OPAC doivent faire des travaux a l'intérieur ,
Gros bisous ton amie Sylvie
Bonsoir Eymeraude,
Tes montages sont si réel que lorsque je regarde vers ma fenêtre, il y a certaines correspondances !!! La pluie et le froid.
Bisous
Johnny1938
Ca va faire une bellele rencontre enfin j'espère.
Soleil cet après-midi et depuis 5 minutes un très gros orage, de la grêle et ça tonne fort.
Bises
hello Anne..,
superbe musique..qui laisse a la reverie....
la vie est comme un arc en ciel, il faut de la pluie et du soleil, pour en voir les couleurs..
belle semaine a toi bises.."V".
Douceur Anne, rien n'est monotone. On danse sur le smusiques des sons de la vie. On ecoute le rythme des gouttes d'eaux sur une taule ondulee, dans une flaque "flasque", une sirene au loin......et la vie est ainsi.... Il est plus d'1h du matin, je ne "sommeille" pas alors je passe sur la pointe des pieds, tu es la, justement avec ton mug a regarder cet espace, rougi par l'amour des mots et par l'envie des echanges ..... alors la rencontre se fait. Il y a ceux qui y croient. Il y a ce qui laissent la roulette russe tourner indefiniment.... Il y a ceux qui ont lache prise....et il y a toi, moi, ceux qui ont le reve assez fort pour guider leurs pas....
Ce soir, je vais eteindre les etoiles sur la voute de ma sphere mais je laisse une ici, elle s'appelle Anne. Un coeur plein de beaux songes, coeur d'ange....
Bisous d'amie, bisous a un coeur qui nous ecrit et moi, de tres tres loin, je viens lire et aller rever, ensuite............
Moi aussi en favoris depuis...Jour#1 !
La monotonie de la vie
La tristesse de l'âme qui fuit
Dans les rêves éveillés de l'ennui
C'est la coïncidence des égrégores à l'infini
Voilà l'essence de l'impalpable qui engendre l'écrit
Bonne soirée
Je t'embrasse affectueusement
A toi
VL/Claude
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Bonjour,
Je viens de faire la visite de ton blog sympa, merci de ce partage, je te souhaite une très bonne journée
Amitiés de Laure