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Une page♥
CLIC sur peinture
Vladimir Volegov
Chaque matin elle les voyaient passer. Ou plutôt pour être exacte, quelques fois Elle les voyait passer, longeant le trottoir face à sa maison.
Sérieux ou plaisantant,ils demeuraient silencieux, se bousculant du coude ou de l'épaule, se lançant un regard amusé, tout en se jaugeant dans une attitude prête à en découdre, pour de rire!
Elle, derrière le rideau de dentelle blanche, les suivait du regard jusqu'à ce que leur silhouette se fonde derrière le mur de brique rouge et même lorsque ils avaient disparu, elle demeurait debout, songeuse, le sourire au lèvres.
Se remémorait-elle alors quelques souvenirs... Sans doute!
Une petite menotte qu'elle tenait au creux de sa main... Et puis ce regard, deux petits brillants sombres, encadrés par une chevelure de jais, aux boucles courtes que l'on ne pouvait s'empêcher d'enrouler autour d'un doigt puis la relâcher, mèche bondissante légère, rebelle.
Et puis il y avait ces instants d'éternité, lorsque fatigués par leur jeux, elle ou lui venait se réfugier là, contre son sein... La tête lourde, remplie de bonne fatigue se laissait bercer par le rythme de son cœur, seul le souffle perceptible d'une vie troublait ce silence si précieux...
Elle ne bougeait pas, malgré le bras contraint sous le poids d'une tendresse indicible. Comme c'était bon de se sentir utile... D'offrir ce paquet d'amour qui lui serrait la gorge sans espérer quoique ce soit. Seulement sentir la chaleur d'un bonheur qu'elle savait éphémère... Le temps passe si vite, Elle le savait pour avoir vécu déjà semblable expérience!
Oui en définitif, rien ne change, à peine métamorphosé par les ans qui comme les saisons nous amènent inexorablement vers l'hiver de nos âges. Cela aussi elle connaissait... Sur le carrousel du destin, chacun des protagonistes a le privilège de faire «un petit tour et puis s'en va»... Comme dit la ritournelle!
Il ne surent jamais rien de ce secret qui les concernait... Seulement le matin où ils la découvrir, allongée sereine, petite comme le sarment de vigne en fin de vie.Un sourire dessinait ses lèvres pâles et ses yeux ouverts sur l'autre monde semblait vouloir leur transmettre un message d'amour.
Les larmes inondèrent leurs joues lorsqu'ils aperçurent un petit cahier... Couverture d'écolier surannée, pages noircies de mots... Et ils pleuraient toujours découvrant ce que la jeunesse ne saurait qu'entrevoir... «Laisser le Temps au Temps»
Le début d'un récit, le sien sans aucun doute, commençait par...
«Chaque matin je les voyais passer... Ou plutôt pour être exacte, quelques fois je les voyais passer.
Ces petits-enfants dont je suivais l'ombre jusqu'à l'angle du mur de brique rouge.»
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Un texte que j'avais écrit à l'occasion de la fête des grand-mères....
A tout à l'heure... chez vous...Je Vous aime.
Anne-Eymeraude.
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Commentaires
Ce texte est très sensible. Pour moi, la conclusion, c'est qu'il faut s'intéresser aux êtres de leur vivant.
Bien amicalement.
bonjour ma belle amie
je suis en vacance en france chez mon fils
j'utilise son ordinateur portable
alors je profite de passer chez toi pour te faire
un petit coucou et te souhaiter
une belle journeé je vais sortir en ville pour prendre
des photos a la tour effiell et quelque part en ville.
bisou de ton ami boubou
Bonjour Anne, j'espère que tu vas bien... Je te souhaite de passer un bon dimanche, gros bisous
bonjour anne
ton texte est très émouvant et j'ai pleuré
Du soleil et de la chaleur pour ce week-end ,mais le jardin a besoin d’eau
Je te souhaite de passer un bon week-end ,joyeuse fête de la musique et à lundi
gros bisous et merci pour ce beau texteBonjour Anne, merci de nous avoir remis ce beau texte sur la fête des grand-mères...Il est très émouvant... Bonne journée, gros bisous
Bonjour ma douce Anne
Je passe en musique, avec fanfare et flonflons,
te souhaiter un bon samedi et une belle fête de
la musique (Pour la France lol). Il fait beau
youpiiii !
J'espère que se sera un beau jour pour tous et
que tout le monde ira bien. Allez on sourit
et je veux bien un café. Si tu en as. hi hi !
J'espère que tu es de bonne humeur, car moi je
le suis, et toc !
Merci pour ton article que j'apprécie comme
toujours.
Prends soin de toi.
LolliQue c'est beau ce texte et oui nous ne faisons
qu'un petit tour c'est pour ça qu'il vaut mieux
prendre la vie du bon côté plutôt que d'essayer
de nuire il faut sourire et aimer son prochain
je passe pour te souhaiter un bon vendredi
de gros bisous et toute mon amitié Mado
Il est très beau ce texte, c'est vrai que parfois on voit pas vieillir ses proches et on est tout surpris de les perdre mais le temps fait son oeuvre.
Bises et bonne fin de semaine.
Bonjour Anne ,
Trés beau texte qui me fait penser à une chanson "La petite écriture grise" de Marie-Paule Belle .
Je te souhaite un beau we .
Bisous Nadine
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Coucou ma chère Eymeraude, j'espère que tu vas bien.
Ces lignes que tu avais écrites il y a quelques années, elles sont belles, très touchantes,
elles parlent de la femme sensible qui veillait derrière le rideau de dentelle,
sur ses enfants lorsqu'ils partaient pour l'école.
Peut-être bien aussi chaque fois qu'ils quittaient la maison, même à l'âge de leur adolescence, un peu plus tard,
lorsqu'ils commençaient leurs fréquentations.
Elles parlent de la femme qui le soir prenait soin d'eux et qui aimait se blottir contre eux avant qu'ils ne s'endorment.
Elles parlent de la mère sensible, de la mère aimante et cajolante, de l'amoureuse de la vie et de ses enfants.
Ce petit cahier qu'ils ont trouvé à son chevet dans les derniers jours, était pour eux un héritage de belles histoires
qui leur appartenaient un peu.
Les mots qu'ils ne se sont jamais dit, les paroles gardées de part et d'autre dans le silence de leur coeur, elles les avait
notés, inscrits afin qu'un jour ils sachent qu'elle a toujours veillé sur eux et qu'elle continuera de le faire de l'autre côté.
Voilà ma chère Eymeraude ce que ta page me dit, bon mardi à toi à bientôt.