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J'étais petite et dans la famille où j'habitais, nous étions sept enfants. C'est étonnant mais je sentais que moi j'étais différente de ces frères et soeurs. D'abord la couleur de mes yeux et puis la couleur de mes cheveux. Si il n'y avait eu que ces détails... Et mes géniteurs qui semblaient ne pas faire grand cas de ma présence... Même pas grave!
Puis j'ai grandi. Adolescente, je me trouvais laide et sans doute l'étais-je. Aussi lorsqu'un regard se posait sur moi ou qu'un visage esquissait un sourire, les tocs me prenaient toute entière, saccadant ma démarche, mon regard s'embuait, le trouble m'envahissait avec une furieuse envie de me cacher dans un trou de souris!
Je n'ai connu que des moments de calme, pas de tendresse ni de paix, simplement quelques moments de calme. On devrait faire plus attention à ces enfants qui semblent ne rien demander, qui sourient alors que leur coeur saigne, qui se réfugient dans le silence jusqu'à ne plus devenir qu'une ombre transparente. ne pas faire de vagues était essentiel!
J'en pris conscience très vite. Alors sans le vouloir vraiment, lorsque ma solitude ou le chagrin me prenait, je me mis à chanter...Dans la rue, quelques fenêtres s'entrouvraient, cornes d'abondance, petites pièces jaunes partagées avec les copines, à la boulangerie du coin! Je fis partie d'une bande de blousons noirs qui prenait plaisir à protéger la gamine délurée que j'étais! Une seconde famille plutôt un clan dans lequel je trouvais ma respiration, le droit de m'exprimer et de m'émanciper.
Premier émoi, je découvrais que l'avenir pouvait devenir source de joie et je m'éloignais de mes angoisses en découvrant la danse ! Tournoyer, évoluer au rythme de ces musiques lointaines, le corps enfin libéré de ce corset structuré par de mauvaises paroles! De violences autant injustes qu'insoutenables.
A cette époque, personne ne s'en apercevait...Ou faisait comme si cela n'avait aucune importance N'existait pas encore l'espoir d'une loi qui protégerait l'enfance.
Les jours, les mois passèrent, le temps fît son oeuvre. Je suis devenue une femme d'un certain âge . Je savoure enfin la paix de l'âme, animée de l'envie seule, que s'estompent les fantômes d'une période de vie... La mienne.
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Per Lei
De sombres auréoles au centre desquelles se dressent, impudique
la pointe érectile de deux seins blonds. Mamelons frileux
qui sous l'ardeur furtive des baisers tressaillent en ondes mouvantes.
Les lèvres assoiffées glissent mignotent chaque parcelle, grappillent
avec gourmandise le satin d'une chair moirée tremblante sous la
faible lumière d'une nuit estivale!
Oasis vivant, vibrant qui s'écoule riant dans le lit de la vie, se
roule se déploie en de longs et sinueux remparts contre le vide! Toi
tu progresses comme un forcené, te perds avec délice entre plaine et
colline jusqu'à rejoindre ce volcan fougueux, asile désiré, mystérieux
au creux duquel, enfin vainqueur, le glaive marque de sa sève à
jamais le sceaux de toute existence.
"Que l'Amour sauve le MONDE "...
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Je veux croire que ce chiffre 13 nous portera à toutes et tous, chance
et au moins la paix....
Bon week-end également et bon lundi de PENTECÖTE !
Que de voeux de joie je Vous offre!
A très bientôt sur vos blogs!
Bisous mes ami(e)s!
Anne- Eymeraude.
18 commentaires -
Quand la musique nous parle ...
Souviens-toi. Tu m'es apparu un début d'après-midi. Il faisait soleil et l'air fleurait si bon le printemps.
Nous nous sommes parlés. Devant nous, une tasse de café, un endroit connu de nous seuls... Un endroit
que je n'oublierai jamais.
Tu me parlais mais c'est à peine si je t'écoutais. Je ne voyais que ton beau visage au regard un peu triste.
Je n'oublierai jamais ton regard.
Puis nous sommes sortis. Le trottoir était vide... Je ne voyais que notre ombres qui marchaient, l'une près
de l'autre. J'ai glissé ma main dans la tienne. Quelle audace pour une âme si timide...
J'avais trouvé mon ange, ma moitié, cet alter-ego auquel j'aspirais depuis si longtemps. Mes tempes
résonnaient dans ma tête, je me sentais faible et forte à la fois, et de ta main que je tenais, s'échappait
une telle douceur, ta chaleur qui lentement se répandait dans tout mon être. Etait-ce le bonheur?.
Combien de fois ai-je caressé ta joue dis-moi, combien de fois nos yeux se sont-ils parlés... Il est des
silences plus éloquent que nos paroles!
Tu traverses ma vie comme ces étoiles dans le ciel, les nuits d'été. Elles illuminent l'obscurité
avant de s'évanouir nous laissant un peu perdus, la gorge nouée, avec aux lèvres, un goût d'amertume.
J'aimerais tellement que notre histoire ne se termine jamais.
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