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    ♥♥♥♥♥♥

     

     

    Il y a quelques jours, je suis allée dans ma

    campagne... Celle du Vimeu, lieu de ma

    naissance...

     

    Envie de revoir des paysages, lien indissoluble

    du visage de mon passé. L'église du village de ma

     maman, avec son mur de briques rouges . Je revois la

    chapelle, j'entends ma voix qui résonne sous la voûte.

     Les bouquets de glaïeuls,  aux tiges longues et lourdes qui débordent des

    vases, sous le poids  de ses fleurs odorantes et

    colorées .J'étais enfant, et c'est en compagnie

    de ma tante Cécile, femme simple, à la

    gentillesse et la joie de vivre, inébranlable.

    Nous venions régulièrement vers ce lieu de

    culte.

     But de notre promenade,entrecoupé de rire et de

    ce patois que je n'ai jamais appris...

     

    Dehors le monument aux morts, Son soldat figé

    dont la plainte silencieuse, se dresse, sans se lasser vers le ciel.

    Sur le marbre froid,bien alignés, les noms d'une

    jeunesse sacrifiée, lettre d'or qui me

    bouleverse toujours, doux fantôme d'un oncle que

    je n'ai jamais connu : GOSSET Camille...

     

    Nostalgie du temps qui fuit... Passé qui me

    revient parfois comme une bouffée de

     bonheur nostalgique !

     

    Que ne me suis- pas aperçue qu'hier était déjà

     loin... Si loin. Une partie de mon existence,

    sans doute à cause de Noël qui avance à grands

    pas !

     

    ♥♥♥♥♥♥

     

    ♥♥♥♥♥♥

     

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    Jour après jour...

     

     

     

    Jour après jour...

     

     

    Ce matin, marchant dans la campagne, je les ai entendu.  Sons

    inaudibles pour qui n'a pas le coeur assez grand, pour qui

    traversant averses et longues heures de l'existence, n'a su

    retenir en lui bribes de l'enfance....

    Au début un peu perdue dans mes pensées, je les perçus à peine.

    Emmitouflées d' une teinte sombre, elles voletaient sous le vent

    froid, de-ci, de-là!  en une valse sans fin...

     

    Le sol gris, brillant du brouillard à peine levé... me parvenait

    une mélodie dont le son, à mon oreille attentive semblait se

    confier.

    "Te souviens-tu, murmuraient-elles, quand le printemps offrait

    ses premiers bourgeons... Nous étions jeunes alors, à peine

    visibles, attentives,  frissonnantes sous l'aube mouillée

    nous nous cachions,fragiles, attendant que les rayons du soleil,

    nous vienne caresser . Comme l'attente était douce ! Nous

    savourions chaque minute de la journée,  jusqu'à ce que

    enfin, éclatantes de vie, nous éclosions en un gigantesque

     bouquet couleur émeraude !

    Dis, t'en souviens-tu comme nous étions belles au bras des tiges

    souples qui nous retenaient face au vent follet, taquin et

    coquin.

    Et toi, il soulevait tes jupes que tu essayais de retenir à deux mains !

    Mais tu riais et riais  de ses tours te prêtant à ses jeux!... Ah

     Comme c'était bon alors de se laisser bercer... L'éternité,

    nous appartenait... "

     

    Je m'arrêtais un moment, contemplant cette chorégraphie peu

    ordinaire... Quelques feuilles, tombées d'un arbre, qui devant

    mes pas semblaient me saluer, avant de rejoindre  un coin

    sombre, herbe couchée, ultime soubresaut avant de se

     recroqueviller les unes contre les autres et  de

    s'endormir à l'ombre de l'hiver naissant.

     

    Jour après jour...

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    Un de plus... Un de moins...

     

    UNE FIN DE SEMAINE

     

     

     

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    Aujourd'hui 27 novembre 2015 aux Invalides

    UNE FIN DE SEMAINE

     

    Je sais que certaines familles ont appelé au boycott cet hommage.

    Trop d'ombres, trop d'incompréhensions sont à la clé de cette horreur. 

    130 personnes ne sont plus. 

    Je n'ose imaginer la souffrance des familles. Une injuste peine que rien ne saurait consoler.

     

    DIESEL... merci.

    Un de plus... Un de moins...

     

    Reposes en paix mon chien, toi l'ami  fidèle, qui ne demandait

    rien que la main de ton maître.

    Tu as sauvé des vies, la notre, les humains... Sois en remercié et

    que ton âme, car je sais que tu en as une,que ton âme  rejoigne un

    monde meilleur... Un monde de paix, Un monde d'amour.

    Amen.

     

    Un de plus... Un de moins...

    Un de plus... Un de moins...

     

    la Mort D’Un Chien.
    Par Victor Hugo (1802-1885) 

    Un groupe tout à l'heure était là sur la grève, 
    Regardant quelque chose à terre. - Un chien qui crève ! 
    M'ont crié des enfants ; voilà tout ce que c'est. - 
    Et j'ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. 
    L'océan lui jetait l'écume de ses lames. 
    - Voilà trois jours qu'il est ainsi, disaient des femmes, 
    On a beau lui parler, il n'ouvre pas les yeux. 
    - Son maître est un marin absent, disait un vieux. 
    Un pilote, passant la tête à sa fenêtre, 
    A repris : - Ce chien meurt de ne plus voir son maître. 
    Justement le bateau vient d'entrer dans le port ; 
    Le maître va venir, mais le chien sera mort. 

    - Je me suis arrêté près de la triste bête, 
    Qui, sourde, ne bougeant ni le corps ni la tête, 
    Les yeux fermés, semblait morte sur le pavé. 
    Comme le soir tombait, le maître est arrivé, 
    Vieux lui-même ; et, hâtant son pas que l'âge casse, 
    A murmuré le nom de son chien à voix basse. 
    Alors, rouvrant ses yeux pleins d'ombre, exténué, 
    Le chien a regardé son maître, a remué 
    Une dernière fois sa pauvre vieille queue, 
    Puis est mort. 

    C'était l'heure où, sous la voûte bleue, 
    Comme un flambeau qui sort d'un gouffre, Vénus luit ; 

    Et j'ai dit : D'où vient l'astre ? où va le chien ? ô nuit !  

    Un de plus... Un de moins...

     

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    Sarra, Pierre, Miguel, Mohamed

     

     

    ♥ Sarra, Baptiste, Pierre, Miguel, Mohamed, Sarah, Myriam, Martine, Karim, Thomas, Mustapha, David, Anne, Alain, Franck, Mahlon, Ethan, Josse, Doriane, Sabeau, Vincent, Enzo, Evelyne, Claude, Noah, Widad, Patrick, Bernard, Jean-Jacques, Janine, tout ce qui fait que le MONDE existe et qui si nous le voulions tous, pourrait être beau ! ♥ Paix aux hommes de bonne volonté. Ma prière.♥

     

    DIESEL                                      

     

     

     

    Prière.

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    Rêve.

     

    "Il existe des silences plus éloquents que certains mots"

    Anne.

     

    Rêve.

     

    Irène ou l'exclue, (Le rêve)

     

    Je te vois, tu marches la tête dans les nuages, tu souris. Nous ne parlons jamais de ce qui fâche, moi retranchée, au fond des limbes de mon ennui, je souris, tu aimes tant mon sourire, tu aimes mes yeux aussi… Enfin je crois, tu le dis souvent. Et toi ne sachant plus quel chemin prendre, Tu te perds entre tes mots, tes envies,

     

    Je marche, le regard dans le vague, comme si je voyais bien au-delà de l'horizon. J'imagine une maison avec des volets bleus… Oh ! Oui bleus, je les veux bleus… Comme mes yeux, comme tes yeux. Et là, devant la porte, ta silhouette se dresse, à tes côtés un chien, tu sais ces chiens qui te donnent leur amour, inconditionnel ami de la solitude, des journées trop longues, trop courtes…

     

    La chambre doit être calme. Ses murs de plâtre blanc et sur lesquels un rai de soleil se fracasse. Face à face, nous sommes silencieux, immobiles, nus. Aveugles nous ne voyons que le reflet de l'autre. ton parfum, mon odeur, voilà ce qui nous guide l'un vers l'autre, presque à se frôler, à se toucher… Les contours de ton visage, le galbe de mon sein, lourd, lourd comme le désir qui étrangle la gorge qui empêche le souffle de la respiration, qui fait basculer la raison, cette équité qui muselle et brûle plus sûrement que la flamme d'un incendie…

     

    Je nous vois. Et je sais. Toi aussi.

     

     

    Rêve.

     

    Rêve.

     

    Un peu de douceur... Dans ce monde impitoyable.

    Anne-Eymeraude

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