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Il fait froid… Tout est gris… Gris comme le mur caillouteux du vieux cimetière que je longe,
En cet après-midi. La promenade m’a mené jusqu'ici.
La campagne silencieuse entoure l’îlot de pierres, d’un silence quasi religieux. Un léger brouillard recouvre les environs, comme pour adoucir ce paysage hivernal. L’air humide, me fait frissonner.
Poussant lentement la grille qui gémit, me voici face à l’allée centrale. De chaque côté, bien alignée, se dresse la demeure de ceux qui ne sont plus. Des plaques, des sépultures de marbre, gravées en lettres d’or, nous content leur histoire.
Le gravier crisse sous mes pas. Je rejoins un espace, sans frontière où le temps s’immobilise. Plus de froid qui vous mord le cœur, plus de chaleur qui fait couler les perles d’eau au front.
L’intensité de l’éternité.
Je ne sais pas pour vous mais le cimetière est un endroit qui ne m’a jamais angoissé.
Je me surprends même à penser parfois que les défunts me font moins peur que les vivants.
Je continue, ce périple atypique quand j’aperçois au bout de l’allée, une silhouette. Discrètement je l’observe.
Bien qu’à cette heure le ciel soit terne, un rais de soleil l’éclaire … Elle me semble grande et sa coiffure courte est sombre, brune oui elle est brune. Ses gestes évoluent gracieux. Elle cueille les petites fleurs blanches, enrubannées de feuillages, lourdes grappes contre le vieux mur. Comme c’est étrange… des fleurs en cette saison ?
Et puis sa tenue. Blanche, longue tunique qui ne laisse voir que des pieds nus. Mais nous sommes en janvier, la froidure va la tuer! Intriguée, je m’approche encore afin de comprendre ce mystère.
La jolie dame continue sa cueillette, sans que ma présence qu’elle a visualisé ne vienne la troubler. Mieux encore elle tourne son visage vers moi et me sourit. Je demeure, immobile ne sachant que faire. Nos regards se croisent, ses yeux couleur de l’automne sont grands, si grands… Et ses lèvres murmurent des syllabes que je ne parviens pas à entendre.
Je me sens comme happée par ces sons inaudibles. Que veut cette incroyable créature !Elle me parle et me parle… Ses beaux yeux rieurs maintenant versent des larmes, un torrent de larmes… Je ne comprends toujours pas, je cherche à m’enfuir... Tout se met à tourner !
Et brusquement je m’éveille.
Il fait toujours nuit. Cinq heures du matin, je soupire, émergeant de mon rêve insensé…
Tout me revient, le cimetière, le ciel gris et bas et TOI. Que n’avons-nous pas compris, nous tous quand il en était encore temps... Je me souviens, toujours je me souviendrai.
A Laurence.
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Effrontée
Et mutine
Tu dévoiles
sensuelle
Les courbes d’une chair
A fleur de peau
Tu laisses s’insinuer
D’une extrême candeur
L’ indicible parfum
Gracieuse Mélusine
Emouvante
Troublante
Envoûtante
Chimère
Née de l’esprit divin
D’un poète amoureux
En tes éclats de rires
Son âme émue se perd
Entre tes bras sans fin
Son corps étreint le rêve
Qui dans l’aube s’achève
Mais dès la nuit revient.
Eymeraude
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Dicton météo du jour.
"Si janvier est doux comme février,
février est rude comme janvier."
Lauri Frank
Faire défiler avec le curseur de cette couverture
afin de découvrir quelques extraits des poésies.
Si ces poèmes vous touchent CLIC sur la couverture
EPHEMERIDE
"On écrit pour raconter, non pour prouver"
Pierre PHILBERT
CLIC... Lien vers l'auteur.
Tes yeux
Regarde-moi mon aimée
du fond de ton silence
Abandonne séant
tes craintes infondées
Plonge-toi dans ces yeux
flamboyants de confiance
Et réchauffe ton coeur à ces
filaments d'or
D'un regard d'orfèvre
je saurai faire caresse
Et de mes paumes aimantes
adoucir ton émoi
Que ta peau soit velours
et ton corps de la soie
Sous les feux respectueux de mes
yeux d'allégresse.
Laisse moi fondre en toi
Puis de cet or précieux
Ciseler des parures
et du bout de mes doigts goûter
l'eau de ton ciel
Dans les espaces purs
de ton pays de miel...
L'océan de tes yeux
recèle des trésors.
je retrouve la paix
Aux confins de tes cieux siège
l'immensité.
Qui seule fait briller
la lueur de mes yeux d'or.
Pierre PHILBERT
Je Vous conseille une prose érotique de toute beauté.
MA MUSE
Pour une somme modique
Un petit bijou!.
Demain, vendredi... Le début du Week-End.
Je voudrais partager un poème. Un homme au grand talent. Il a été mon ami, mon camarade d'écriture.
Sa prose parfois se montrait rude mais toujours passionnée et passionnante.
Et là, par hasard , mais le hasard n'existe pas, j'ai trouvé sur le net
des écrits à son nom.
Dans ce recueil, des mots plein de douceur...
Je les ai aimé... J'espère que Vous aussi!
Ah Nous avons un point commun... Le coeur.
A très bientôt mes ami(e)s.
Je Vous aime...
Eymeraude - Anne.
32 commentaires -
"Mon projet préféré? c'est le prochain!"
Frank LIoyd Wright
CLIC sur Cette photo.
Dans quelques mois, je partirai pour un long périple... 24 à 26 heures dans les airs!... les billets sont pris... J'y suis presque!(sourire)...
De l'autre côté de la terre, je découvrirai des paysages... Îles somptueuses, lagons coralliens à l'onde si pur !
Comme elle me semble petite cette île... Et pourtant la pirogue à voile
m'emportera à travers la baie d'Upi...
Et si la chance m'accompagne,
je découvrirai quelques tortues, au moment de la ponte,
sur la plage de Bourail...
CLIC sur ce coeur de verdure
Le coeur de Voh
M'attend je le sais, Nouméa et sa somptueuse promenade arborée de l'Anse Vata.
Ce rêve deviendra réalité, dans quelques mois, grâce à Dany qui lui vit là-bas
mais revient régulièrement en métropole pour ses enfants et pour moi.
Pour l'instant, il fait 3 degrés dan ma Picardie et l'hiver me parait encore plus
froid après avoir admirer ces lieux idylliques!
Je sais que je serai heureuse de m'envoler
vers cette destination magique... Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse?....
Et puis je reviendrai la tête remplie de souvenirs merveilleux.
De la Nouvelle calédonie je les partagerai avec Vous, de temps en temps, via Internet puisque
l'informatique, cet outil fabuleux, supprime les distances !
En attendant continuons nos échanges...
Bonne journée mes ami(es) !
Je Vous aime.
Anne-Eymeraude
17 commentaires -
Parler d'amour, c'est faire l'amour.
Honoré de balzac
Paupières closes, elle hume gourmande, le souffle du malicieux zéphyr dont l'effleurement la fait frisonner. La nuit, lourde de désir l'enveloppe de son voile opaque, afin de dérober sa nudité aux regards. Elle s'enivre, se fond au coeur d'une troublante intimité.
Miroir dans lequel s'entremêlent, vagues blondes et brunes. Les doigts se touchent, se prennent, tandis que se confondent avec grâce le galbe doux d'un sein. une cuisse fine et nerveuse, dessine sa courbe sous le drap fin.
Sensualité, esquisse opaline, que seul l' oeil aiguisé du peintre saurait extirper de la toile de mon imaginaire.
Au creux du lit, bercé d'ondes mouvantes, l'ombre saphique, gracieuse tangue, plonge au fond de l'abyssal plaisir ! S'engloutir à l'envie, se laisser glisser. Puis comme jaillissant de l'onde, le corps nacré de sueur se cambre, cherchant l'air que la passion raréfie. Chair fluide comme volutes de fumées, alchimie odorante, quelques mots ébauchés se perdent silencieux sur des lèvres fermées.
Au fond de l'alcôve qui laisse filtrer l'aube humide de rosée, immobile, le visage tourné vers de lointains rivages connus d'elle seule, repose enlacé, l'étrange et troublant jumelage... Elles.
Lauri Blank
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