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Par Eymeraude le 9 Octobre 2013 à 18:52
La blanche vaut deux noires
Le dièse hausse le ton
Le bémol se morfond
Car il baisse la son
La croche va si vite
Qu'elle emballe le rythme
En un ballet fougueux
Gestuel qui s'agite
Mesure cadencé
Crescendo insensé
Le soupir cet ami
D'une respiration
Raisonne le tempo
Assoupi à demi
Soupir sur la portée
De mes sens éveillés
Qui soudain emportés
S'en vont se décliner
Clé de sol ou de fa
Avides de plaisir
Et de danse effrénée
La portée de ma vie
Fantastique miroir
Ressemble à s'y méprendre
Aux pages de musique
Espace silencieux
Sans l'âme bien-aimée
De doigts doux et légers
Qui soudain la ranime
Offrant telle une flamme
Al'ombre sa clartée
La blanche vaut deux noires
Une ronde en vaut quatre
De mes demi-soupirs
Qui s'envolent vers toi
Bien loin de ce quatrain
Strophes et triolets
Qui ce soir réaniment
Les parfums d'une prose.
Eymeraude.
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Par Eymeraude le 7 Octobre 2013 à 18:35
"
http://www.allposters.fr/-sp/Edith-Piaf-Affiches_i3840684_.htm
Elle était si petite et pourtant si grande, que 50 ans après nous reprenons
encore et toujours ses chansons, générations confondues !
Nous les connaissons ses airs qu' Elle nous offrait. Madame Edith Piaf ne chantait pas Elle exhalait
chaque mot rempli d'un quête qui lui appartenait.
L'Amour Elle l'a chanté, mais aussi Elle l'a vécu au travers de chaque homme qu'elle a découvert et aimé.
Oui Edith a aimé, comme seuls les êtres ballotés par la vie, à l'enfance troublée et altérée, savent aimer.
Besoin impérieux, vital de donner, avide de reçevoir... Un chemin banalisé de coins sombres mais également
de formidables paysages au soleil ardent qui se nourrissent de passion!
J'étais petite, j'écoutais le tourne-disque distiller Cette Voix unique qui parlait de misère, de désespoir
et d'amour!
Chacun peut se retrouver dans ses chansons, Elle nous parle de la Vie!
Je ne peux l'écouter encore aujourd'hui sans émotion...
Merci Madame EDith Piaf. Je Vous aime.
Edith Piaf disait... "Je crois tout simplement".
Anne Caron.
A Annie Dubreuil, mon amie.
http://www.lejourduseigneur.com/Replay/Dimanche-dernier/Edith-Piaf-Je-crois-tout-simplement
"Si on comprenait, on ne pourrait plus juger".
André Malraux
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Par Eymeraude le 3 Octobre 2013 à 23:05
Merci à Rosa@mor pour ses créations.
C'est vrai Je suis comme je suis
Je me souviens de ma jeunesse
De mes chagrins et de mes joies
Je les contemple avec ivresse
Sans tristesse puisqu'aujourd'hui
Toi tu existes dans ma vie
Que tes baisers ont cet émoi
Quand tu m'enlaces contre toi
Aperçois-tu Jacques Prévert
Nous l'avions découvert un jour
Une simple plaque gravée
Sur la facade d'un café
Ce poète à la cigarette
A qui j'ai emprunté ces lettres
Ces mots je suis comme je suis
Mon évangile de la vie!
Eymeraude
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Par Eymeraude le 1 Octobre 2013 à 20:39
Il fait encore nuit. Hélène son petit sac en bandoulière, ferme, frileuse, sa veste de daim fauve. Autour d’elle, les lumières de la ville allument d’un teint blafard les vitrines fermées.
Un coup d’œil discret sur la montre bracelet de daim lui aussi. Vite ! L’heure tourne et le train n’attend pas. Le matin ne tardera plus à inonder de sa clarté la rue déjà bruyante des voitures et des hommes.
Devant elle, se dresse, imposante, la gare du Nord, bâtisse du dix-neuvième siècle. Véritable ville dans la ville, ruche bourdonnante où se côtoient les petites gens, les gens pressés.
Chaque fin de semaine, Hélène emprunte, de son logement, le même chemin à pied, sans effort. Son esprit se met en sommeil durant les jours qui la sépare de ce départ hebdomadaire. Elle fait les choses, vaque à ses occupations, le sourire aux lèvres, comme si de rien n’était. Et pourtant.
Hélène a quinze ans. Des cheveux bruns et courts, auréole sombre qui contraste au regard clair, si pâle que parfois s’y reflète la vague, quand elle se fracasse sur la falaise de craie.
La pendule plaquée sur le mur de la vaste station de pierres élimées, égraine les secondes. La grande aiguille elle, prend tout son temps. Tic-tac… Tic-tac.
Comme c’est long… Elle ferme les yeux. Lentement le vide envahit son espace. Le silence la comble. Appuyée contre un pilier, son esprit s’évade. La vision de ce havre qui l’attend, Hélène la respire. Les battements de son cœur s’accélèrent. Le jardin où l ‘été, elle trouve refuge, allongée sous la fraicheur des groseilliers. Des groseilles à macros, joufflues, à la chair acidulée. Et puis le chien Schuman ce bon vieux bâtard qui tire sur sa chaîne dès qu’il entend le sifflement du petit train, qui la saluera de joyeux aboiements !
Comme c’est bon… Retrouver sa campagne, ces racines qui vous font tenir debout. Un soupir. Elle se décide à sortir de cette torpeur confortable. Le brouhaha la prend, diluant l’instant passé.
Autour d’elle pareils à des aveugles, un manteau, une robe, la frôlent indifférents. Chassé-croisé insensé, qui mène la foule vers une destination connue d’elle-seule.
Il en est de même pour Hélène. Dans quelques heures, l’adolescente, après avoir regardé par la vitre du train, défiler ces plaines infinies, entendra une voix forte clamer
Le nom de son village. Elle sera arrivée.
A mon grand-Père
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Par Eymeraude le 29 Septembre 2013 à 20:59
Pris sur Internet.
"Tu sais à chaque fois que quelqu'un sort un truc vraiment drôle,
un truc qui me fait rire, je me retourne pour voir si ça te fait rire aussi
même quand t'es pas là, à chaque fois."
Greys' Anatomy
Vous La découvrirez, les nuits de pleine lune, boule d'argent qui éclaire
le firmament. Telle vénus, l'apparition jaillira d'un fantastique ressac mousseux.
Et Lui, vous le verrez alors, surgissant de la dune. Simple dans sa nudité.
Effleurant à peine le désert silencieux, il rejoindra la silhouette gracile,
le regard embué de désir.
Les élèments, accord parfait prendront la forme de l'Eden ! Le sable doux aux
corps sera plus doux encore et la vague mourante viendra les recouvrir de son linge de soie.
L'astre de la nuit, complice des amants, se voilera la face d'une parure opaque.
La brise, mêlée au bercement de l'obscur océan, exhaleront leur mélodie aux accents sibylins.
Mais le matin venu, lorsque l'aube nimbée de rosée, déchirera le masque de mon imginaire.
Vous ne retrouverez sur la plage déserte, nulle trace de ces étranges êtres...
Rien que queques grains de sables mouillés de leurs larmes, d'être ainsi séparés.
Julia Alekseeva
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