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Par Eymeraude le 11 Juillet 2013 à 21:28
La gare... halo de brume craché par l'aube naissante... frileuse, je remonte le col de ma veste... mon regard découvre légèrement désorienté, la vaste salle déjà bruyante! ... je l'aperçois... debout... insensible à la foule qui le frôle, la silhouette m'intrigue... doucement je m'avance... l'observe à la dérobée.
Son âge? ...je n'en sais rien... et cela m'indiffère... non... ce qui m'intrigue est l'émotion qui émane de sa personne... bonheur... espérance... une pointe d'anxiété mal dissimulée... nerveux sans doute... qui attend-t-il... là... face au quai encore désert... une amie? ...un amour? ...dans le froid matinal, les âmes semblent figées... seuls les corps pressés se meuvent...pareils à des aveugles en quête d'une destination connue d'eux seuls.
...Mais revenons à mon inconnu... sa main, tient fébrile une image.. Non une photo! ... ses doigts... caresse le petit morceau de papier glacé... ses yeux s'embuent imperceptiblement... son cœur bat fort dans sa chair d'homme... quelques minutes encore... bientôt... Elle sera là... d'où elle vient? ... il n'en sait rien... il connait seulement un sourire un peu triste, qui illumine le visage aux traits fins un peu flou... encadré de cheveux sombres... sa voix? ... il l'imagine douce et légère... semblable aux pages écrites par cette messagère d'espoir. soudain un roulement strident déchire le vaste hangar!.... odeur étrange qui s'échappe de ce transport, convoyeur de rêves! .
Et dans l'aurore naissante... sur un quai de gare... au cœur d'une ville imaginaire... deux flammes solitaires... étrangères l'une à l'autre, se rejoignent enfin... de leur enlacement... seuls au monde... jaillit l'étincelle! ....
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Par Eymeraude le 10 Juillet 2013 à 18:59
http://images.4ever.eu/tag/340/planete?pg=2
Essai..
Tombée de ma planète
Je me suis retrouvée
au coeur d’une cité
Mystérieuse à souhaits!...
Marchant à pas de loup
Pour ne pas effrayer
Les âmes qui l'habitent…
Je me suis décidée
A écrire dans le noir
Chacun des ressentis
Qui dormaient alanguis...
Soudain tournant les pages
De ce livre insolite,
J'ai découvert, surprise
Un de mes condisciple
Dont la prose émérite
M’offrait la rêverie !…
Ici des mots d’amour…
Et là des mots d’humour !…
Que ne suis-je venue
faire ample connaissance
De ce monde magique
Où les mots sont les rois
De joutes pacifiques…
A travers rime et prose
Charades infinies…
Amis je vous dépose
Un sublime Merci…
Eymeraude
POUR VOUS ....
Pris sur Internet.
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Par Eymeraude le 7 Juillet 2013 à 23:33
j'ai souffert J'ai aimé
Ne sachant pas tricher
Des chemins interdits
Parfois j'ai emprunté
Embellir de serments
Une vie solitaire
Rêver de nuits d'amour
Plus douces que nos jours !
Noyée dans mes pensées
Je t'ai laisser t'enfuir
Toi mon âme altérée
Par trop de souvenirs
Mais qu'importe après tout
Si c'était à refaire
Je recommencerais...
Une vie sans amour
Je ne saurais le faire
Je suis comme je suis
Comme l'écrit Prévert
Et ne veux rien changer
Parce que c'est ainsi
Que vous m'avez aimé.
Eymeraude
FRANCINE VAN HOVE
http://showmedesign.net/2012/03/01/paintings-by-francine-van-hove/
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Par Eymeraude le 5 Juillet 2013 à 21:14
Mes lèvres ébauchent le dessin d'une lettre ...mais...rien... les mots me fuient... Je sens mon imagination claquemurée... Je les sens pourtant ces mots, au bout de mes doigts... indisciplinés, ils s'échappent à travers mon imaginaire en une farandole dissipée... je les suis du coin de l'oeil..." je t'aime", se cache derrière un coin de mon coeur, qui bat la chamade!..."Je t'attends"...bat la semelle, l'air excèdé de me voir hésiter à le choisir... Auprès de ma lampe opaline à la lumière diffuse, "Amitié" boude...l'aurais-je placé à mauvais escient?... Combien j'aime ces "pleins et déliés" !... je prends plaisir à jouer avec eux , les faisant résonner pour mieux raisonner...ne comprennent-ils pas que sans eux je ne suis rien... misérable, vide, sans âme...de ma sensiblité, naît chacun d'entre eux...jour après jour, nous nous apprivoisons afin de construire un petit monde harmonieux où le rêve permet d'ensoleiller les heures tristes et consoler aussi, peu de chose sans doute, mais essentiel ... tous ces mots, qui nous ouvrent l'horizon, pareils à l'oiseau qui a besoin de ses ailes pour accèder à la liberté,...les phrases sont indispensables pour vivre et communiquer... mais aujourd'hui... ils me manquent...alors...
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Par Eymeraude le 2 Juillet 2013 à 23:20
« Le prince charmant n’existe pas. »
Madeline referme le livre aux pages remplies de belles images. De jolis couples qui se tiennent par la main et
font l’amour sans même y penser, parce que cela fait parti du scénario.
Un soupir et notre belle enfant, le regard dans le vague se surprend à rêver.
C’était quand… C’était où…
Il était beau, grand, bien bâti comme elle les aime. Pas ces jouvenceaux qui vous caressent
fébriles chiffonnant, robe et chevelure, maladroits qu’ils sont ! En plus, aucun plaisir, si ce n’est que le fou-
rire dissimulé sous des paupières entrouvertes, en maugréant qu’il en finisse au plus vite !
Non… Lui, c’était différent. Il s’était approché et sans mot dire, avait saisi la main qui ne se dérobait pas.
Elle se souvient alors avoir senti son corps inondé d’une chaleur inconnue. A cet instant précis, Il aurait pu
l’enlever, l’emmener loin de ce lieu où ombre et lumière, confondent de gentils fantômes qui se frôlent, se
laissent prendre au charme d’une sono aguicheuse. Ne plus le quitter, éternité d’un cœur qui s’emballe
pour le bel inconnu. Se sentir si bien, lovée contre ce corps qui vous guide, vous enlace
, énerve vos sens en une succession de sensations douces et pressantes.
Comment était-il … Difficile de le décrire, elle se remémore seul le léger souffle régulier qui
effleurait ses cheveux. Il était donc plus grand, bien plus grand qu’elle ! Et puis Oh ! ses yeux qui
semblaient lire en elle et s’en amusaient, de quelle couleur étaient-ils…
Se souvenir, retrouver l’émotion qui rend belle parce que l’autre vous le dit du bout des doigts, le croire et
faire de ce moment, un merveilleux souvenir.
Madeline, le livre entre les mains, s’abandonne à sa rêverie, elle esquisse un pas, puis deux et la voilà qui
tourne et tournoie et se laisse couler avec délice au cœur de sa bulle. Silhouette gracieuse qui s’accapare
l’espace. Le temps stoppe sa course. Les chagrins, la vie et ses vicissitudes s’effacent, ne
reste que l’ambition de continuer à danser, jusqu’à en perdre la respiration !
La tête tourne… s’arrêter et reprendre haleine. Essuyer une larme jaillie de la mémoire, qui laisse sa trace
légère sur la joue. Etrange panoplie que produit parfois un simple livret. D’autres mots alors se
superposentà ceux de l’auteur. Les héros se transforment, Lentement ils prennent forme et provoquent la
résurgence d’une lointaine réalité.
Ai-je été cette Madeline ou bien n’ est-elle que le fruit de mon imaginaire. Qu’importe, ce soir les notes d’une
musique, m’ont offert leur portée et l'inspiration a fait le reste… « Le prince charmant n’existe pas »…
Mais qui sait après tout.
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