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Mon petit frère avait 45 ans... quelques mois avant qu'il ne nous quitte.
Là sur la photo, il me taquinait.
A mon frère Jean-Pierre.
Ce qui a été, au fond de chacun d’entre nous demeurera à jamais.
Ils sont des jours gravés dans le ciment du sépulcre. Mais bien plus encore scellés aux fibres de notre âme, nous continuons d’avancer sur ce chemin plus au moins long. Semés d’embûches mais aussi de joie et d’amour, nous les étoiles filantes de l’Univers ne laissons pas de traces ou si peu.
J’éprouve la sensation d’avoir vécu tant et tant de vies. Est-ce l’expérience qui m’amène à cette évidence ? Toujours est-il qu’aujourd’hui, assise à la table de la cuisine, les visages disparus semblent s’asseoir avec moi, autour de moi. Ils me sourient gentiment comme pour me consoler de me souvenir.
Laisser mon âme vagabonder. Je revois les traits de ce frère à peine plus jeune que moi. Onze mois à peine nous séparaient. Blond autant que j’étais brune. Son regard bleu transparent tant il était clair, je pourrais vous le dessiner.
Grandir sans amour… Nous protégions notre fragilité mutuelle, faisant de notre tendresse un rempart contre le reste du monde. De notre monde…
Pas de misérabilisme. Penser à Lui encore plus fort en ces jours de Toussaint, bien qu’il accompagne chacun de mes jours. Dans la gaieté, lorsque je découvre un paysage qui lui aurait plu…Chaque veille du jour de la fin d’une année, à son anniversaire, je le sens si proche. Je lui avais promis qu’il verrait encore la vie par mes yeux, puisque nous nous ressemblons tant ! .
Il en est de même pour beaucoup d’entre vous mes ami(e)s … Et si la mélancolie étreint mon cœur qui semble avoir guéri, ne demeure surtout et seulement le désir de parler un peu de Lui !
Partager avec VOUS ces sentiments qui peut-être vous habitent aujourd’hui plus qu’hier…
Je pense moi, que tant que nous parlons ou pensons à nos disparus, ils ne meurent jamais tout à fait. Et c’est bien.
Aujourd’hui fête de tous les Saints… pour celles et ceux qui le veulent… Demain pour eux qui nous manquent.
Merci de m’avoir lue.
Je Vous aime. Anne.
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♥♥♥
Ton destin est écrit
Dans le creux de ta main
Tu essaieras en vain
De te cacher de lui
Il te retrouvera
Norac.
AIMER
Tu me disais
On n'aime jamais trop
La preuve que si
Par notre force d'amour
Ce désir de l'un, de l'autre
Cette possession
Ou cette possessivité
Qui tue l'amour
Nous voici
En désaccord permanent
A la limite de la rupture.
PIERRE PHILBERT
MEMORADUM
Ce poème en prose fut écrit par un homme sombre comme la nuit.
Libre comme un Gitan d'une beauté troublante, qui avait décidé qu'enchaîner
des mots les uns aux autres serait SA VIE. J'ai eu le bonheur de le croiser grâce à Réjane qui
devenue sa muse, partagea cette passion de l'écriture . S'aimèrent-ils... Je ne le sus jamais très bien
mais leur partage étaient féconds de sentiments extrèmes et puissants.
Ce qui est certain, c'est que Pierre Philbert marqua pour toujours la façon de s'exprimer de réjane.
Certains penseront que c'est un peu désuet moi je dis que ce fut un instant d'éternité.
Réjane n'a jamais revu Pierre.
♥♥♥
Ce soir j'avais envie de lui rendre hommage.
9 commentaires -
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Alberto_Vargas
Peintre et créateur de la Pin-Up.
Les heures sombres passent lentement…. Tic… Tac… Et revient soudain la lumière. Dans la chambre pas un bruit. Au dehors pas un bruit. On se croirait au milieu de n’importe où. Un n’importe où, calme, paisible, sans vie. Dans la pénombre de la chambre, un étrange ballet. Sur le mur, glisse furtif un filament doré. Réjane écarquille les yeux, ses doigts nerveux replacent une mèche rétive. Elle est blonde, fine presque frêle, vêtue d’une longue chemise de satin.
Pour l’instant, son regard fasciné suit l’évolution gracieuse, que le soleil inopinément
Filtre au travers des volets. Ses rayons tronqués par les lamelles de la persienne, font penser
Au 14 juillet lorsque la nuit venue explosent dans le ciel des gerbes multicolores !
Surprenant ! Se dit Réjane. Intriguée… Ils avaient prévu de la pluie ! . Son visage un peu grave semble saillir l’opacité de la pièce. Elle se dresse, repousse du pied, la couette sous laquelle un instant encore, elle reposait lascive.
Imaginez-vous que notre personnage, aime dormir. Chaque soir, le rituel. Un regard vers l’objet de son désir. Prendre une douche, puis glisser entre l’épais édredon et le drap du dessous, la bouillotte contre laquelle ses chevilles trouveront la tiédeur bienfaisante, lorsqu'elle viendra rejoindre Morphée..
Aussi dès que son planning le permet, hop ! Se prélasser, occuper de tout son corps l’espace,
de sa vaste couche... Demeurer à l ‘horizontale, se lover, l’oreiller bien dessous la nuque… le BONHEUR !
Ne plus penser à qui, à quoi… Nourrir l’esprit d’amnésie passagère et le corps, de chips avec une bonne tranche de pain. Le BONHEUR, vous dis-je ! Notre héroïne, a crée sa bulle, au fond de laquelle la sérénité lui permet de se ressourcer. !
Et puis, à chaque fois qu’elle peut se faire plaisir, surgit à l’esprit ce livre de Zola, qu’elle lut et relut : Nana. Elle adore cette histoire de bonne fille, que les bien pensants qualifient de légère… Mais de cela Réjane ne tient pas compte. Non elle, ce qu’elle aime, ce qui lui revient en mémoire, est lorsque Nana, fille de Gervaise, grignotant sa pitance, rit des bribes, émiettées sur le matelas et lui grattent les fesses !
Celle qui fait vivre cette nouvelle, appartient à ces êtres passionnés mais fragiles. Une santé qui en ces jours, l’inquiète un peu… Avoir trop de coeur, parfois en altère le battement. Bah ! On verra bien avec le verdict de la scintigraphie ! … Alors savourer l’instant présent.
Réjane, comme Nana s’est endormie sous le clic régulier du clavier. Je la laisse reposer.
Elle reviendra demain sans doute...Peut-être.
Alberto Vargas
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"Plus profondément le chagrin creusera votre être,
plus vous pourrez contenir la joie"
Khalil Gibran
Poète et peintre libanais (1883-1931)
Il fait nuit. Une de ces nuits si noire qu’on ne semble pas en pouvoir toucher le fond.
Réjane, assise sur la chaise face à la fenêtre, le regard vide, reste là sans bouger. C’est à peine si le froid de la maison endormie la fait légèrement frissonnée. Il faudrait qu’elle bouge, se lève et remette en route le convecteur, mais non, elle ne veut pas. Elle ne veut plus rien d’ailleurs si ce n’est que regarder le vide. Se laisser envahir de cette froidure qui engourdit le corps, l’esprit.
« Peut-on se tromper ainsi, comment ne pas voir clair alors qu’il en est encore temps murmure-t-elle.
Docile et rebelle, paradoxe qu’elle pratiqua depuis son plus jeune âge. Elle se souvient de tout. La mélancolie qu’elle porte, son unique héritage d’une enfance atypique. Violence et amour, ingrédients optimales qui façonnent le schéma d’une existence chaotique, parfois parce que mal dosé.
Combien de fois a-t-elle couru après cette satanée tendresse, Réjane en avait fait son credo. Ses écrits, sa voix, les clamaient avec force !
Elle s’inventait un monde, le sien dont elle seule avait la clef. Comme les filles de son âge, son ambition la menait vers un idéal, se créer une vie belle, comblée de sentiments ardents.
Pourquoi persister à aimer si l’amour n’existe pas ? Pourquoi mettre des mots sur les lèvres si ce n’est que pour trouver indifférente tiédeur ? Trouver en soi la force d’exister et faire fi de celui qui n’a rien compris, Réjane avait fait son choix le plus difficile sans doute….
Aimer et pourtant partir.
Quelle heure est-il… De la fenêtre qu’elle ouvre, s’engouffre alors le vent rageur d’automne.
Réjane offre son visage à cette nuitée houleuse. Et de ses larmes séchées, ne subsiste presque rien.
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Mamie-Lucette(dans mes blogs à visiter!)
Nous y voilà... Ce Week-end, 26 octobre de l'an 2013 nous allons pouvoir dormir une heure
de plus...à 3 heures du matin il sera 2 heures.
CLIC
La marmotte, a déjà trouver son refuge, les animaux, plus instinctifs que nous humains,
savent que le temps de se cacher
et de dormir jusqu'au beaux jours est venu. Dire que la loi les met au rangs de meubles...
Voilà! Je Vous souhaite un doux Week-end mes ami(e)s ! Que ces journées vous offrent paix et joie. La sérénité sera peut-être pour un peu plus tard, si les Hommes deviennent plus sages.
Tel est mon voeu...
Je Vous aime... Eymeraude- Anne.
Et si l'envie ...
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