Ce texte je l'ai écrit il y a plus d'un an... Aujourd'hui grâce

à mes enfants, mes petits-enfants et une personne qui est là pour moi

J'apprécie Noël.... Réjane existait déjà... 

Une saison comme une autre, murmura Réjane.

La froidure qui mord et pique les visages et ce décor où seuls les tons de gris, de blancs sont présents… Je n’ai envie de rien.

Noël ne me fait pas sourire, pas même ces fantômes qui vont et viennent en cohorte indisciplinée, sous les illuminations de vastes magasins regorgeant de denrées, de cadeaux, à l’affut du présent désiré !

Noël ! Ne l’ai-je jamais aimé… Je comprends l’impatience de l’innocence qui espère en cette nuit mystérieuse, celle du 25 décembre… Oui, moi aussi je l’ai tant attendu, enfant sans que rien ne me surprenne que l’indifférence, la colère et aussi les pleurs.

Réjane soupire… Cet après-midi, sur le rebord de la fenêtre un merle s'est posé. Son bec jaune heurtant la vitre embuée semblait vouloir lui délivrer un message. Peut-être avait-il seulement froid, comme ce vieil homme accroupi à la porte de la boulangerie de la ville, cherchant un peu de chaleur, qui salue d’un murmure chaque passant blasé. Moi-même, j’avoue avoir détourné mon regard,  ne sachant  quelle attitude adopter.

Sur la grande place, face à l’hôtel de ville enrubanné, la patinoire, encore vierge de toute trace de patins, attend ses fans, une musique entrainante s’échappe de toits en toits et autour se dressent de petits chalets qui pour la circonstance embaument la cannelle, les marrons chauds et autres friandises. Il n’en demeure une qui est vide et ne sera comblée qu’au crépuscule du vingt-cinq décembre.

Une saison comme une autre ? …  Réjane, se sent fatiguée. Le soleil lui manque et sa brulure qui fait la peau couleur de pain d’épice aussi. Elle voudrait pouvoir fermer fort les yeux, et ne les ouvrir que dans une atmosphère douce où l’azur serait lumineux. Les fleurs du ciel, comme elle appelle, siffleraient sur les branches du bouleau feuillu d’un vert tendre !

Je sais, il faut que la ritournelle continue de nous amener à travers son sillage, les jours, les mois, les saisons, sarabandes intemporelles et pourtant à chaque fois modifiées…

Il en est ainsi et il en sera de même jusqu’à la fin des temps.

Réjane, me sourit. Mon héroïne a compris. Lentement elle se détourne de ma page et lentement disparaît, entrainant avec elle la nostalgie de mes mots. Je demeure calfeutrée, me plongeant en cette torpeur, l’esprit engourdi.

Non, vraiment cette saison ne ressemble à aucune autre.

 Proverbe.

En décembre fais du bois

et endors toi.

Ce matin le temps est froid 5 degrés... Le soleil lui nous offre sa couleur et c'est bon! Je Vous souhaite un bon Week-End mes ami(e)s d'ici et des pays lointains! Merci de votre fidélité...

Je Vous aime,

Eymeraude-Anne.

Réjane-La fracture

Je bouge dans le lit, j’ai un peu froid. La pénombre de la pièce me fait sursauter… Où suis-je… Comme c’est étrange, je me pose la question à chaque fois que le sommeil décide de me quitter. Où suis-je… A mes côtés, un corps … Je ne suis donc pas seule. Et tout me revient…

Je ne suis pas chez moi. Moi Réjane me sens  prise au piège. Qu'elles sont les raisons qui m’ont poussé à croire que le meilleur était là, pas loin… Qu’il suffisait… Et puis LE SOUVENIR DE CET INSTANT où tout a basculé.

 Pourquoi n’ai-je rien dit, lorsqu’en face de moi Elle m’a adressé la parole. Une conquête, sa maîtresse, celle d’avant moi. Autour de nous des gens. Bien pensant, sourire aux lèvres, lorsque j’y songe, la nausée au bord du cœur, je me demande comment j’ai  réussi à garder le sourire. 

A partir de cette soirée, j’ai triché. Les sous-entendus de certains de ses amis, je faisais comme si et comme ça lorsque la chaleur procurée  par l’alcool, envahissait l’ambiance  de rires, … Rire pour ne pas pleurer. !

Oui j’ai i triché parce que je pensais aimer. Disons que j’étais un peu amoureuse. Envie de…  La colère est toujours mauvaise conseillère. Et moi je n’aime pas me mettre en colère. Je possède en moi cette violence qui si elle s’exprime, ne connaît plus ses limites. C’est ainsi. Alors je me tais, je renferme en moi ce que je ressens et j’observe… Oh, oui j’observe ! Je me métamorphose en une statue de marbre, qui pourrait supporter presque, je dis bien presque l’inacceptable.

Et filent les heures vides, les jours où je deviens seulement  la spectatrice de ma propre vie. Inexorablement l’écheveau des émotions, d’abord diffus, se raréfie lentement. Bien sur c’était son histoire, mais Lui qui me reprochait le peu de lien qui subsistait de ma vie d’avant…

On ne peut se cacher la face éternellement. Droite, devant le miroir déformé, l’Autre vous apparaît fuyant. Vous essayez de vous convaincre que tout est encore possible… Et vous sombrez peu à peu, les larmes jaillissent, vous n'avez plus foi en vous...jusqu'à demander de l’aide au médecin de l’âme. Quel triste constat.

Je bouge dans le lit. J’ai un peu froid…  J’ouvre les yeux et l’obscurité m’envahit de sa douceur. Je suis chez moi….Enfin  Je me sens apaisée,  Je me rendors.

 Mes ami(e)s... je Vous remercie pour vos mots qui croyez-le bien m'ont aidé en cette triste circonstance

Même si on sait que l'on ne fait pas partie de la famille endeuillée, les échanges d'amitié et de réconfort que nous portions à L. font que l'on se pose cette question: Et si j'avais été là.

La mort est injuste. 

Je Vous aime.

Anne.

Tu n'en pouvais plus. Cette chienne de vie à laquelle tu croyais, te bousculait, te mettait dans tous les états. Un jour 

espoir ou l'autre l'abysse... A se frapper la tête contre un souvenir qui lentement te rongeait, absorbant en toi les médocs, sans pouvoir échapper à l'atroce vision. La corde et au bout de la corde... Un homme, ton homme.

Le secret d'un couple ne saurait être dévoilé... Tu nous as parlé, tu riais même de la méchanceté de ceux qui t'insultaient. Quoi !  Tu ne pouvais qu' être l'instigatrice 

de ce terrible malheur.

J'ai de la peine ce soir pour toi que je connaissais à peine et avec qui j'ai pourtant échangé l'éssentiel.

Je reverrai toujours ta jolie frimousse et tes grands yeux comme étonnés devant l'inéluctable destin.

Dis pourquoi... Tu as voulu partager cette corde... Ta souffrance était-elle si intense, qu'elle puisse te laisser croire que disparaitre était l'unique  solution. ... Toi qui disais faisant une petite moue " ça va, ça va"... Personne n'a compris que ta résignation te menait lentement au bout de ton calvaire.

Alors à quoi servirait-il maintenant de te dire que tu n'aurais pas du...Reposes en paix. Je prie pour toi et espère de toutes mes forces que làbas ou ailleurs  avec lui ou sans, tu dors, enfin libérée. Tu n'avais que 40 ans.

Pour toi, L.

L'espérance d'une joie est presque égale à la joie.

William ShaKespeare

Réjane… Réjane… Ecoute la nuit aux voiles bleutés. Réjane… Réjane  dessine un sourire à tes lèvres

car… Oui la VIE continue. 

 Comme Eve, mère de toute femme tu pensais que… Mais ta fierté et l’envie de croire au meilleur

t’ont fait tourner les talons.

 R assures-toi... Il n'a rien su des larmes qui glissaient silencieuses

ni entendu la lèvre tremblée sous l'émotion.

Réjane… Réjane… Les heures douloureuses ont enfanté cent fois le courroux ,mais la cadence de tes mots, a surpris le vent d'automne, qui s'en est emparé pour les jeter comme orties au quatre coins des cieux.

Et passera le temps tout comme les saisons qui te ramèneront vers d'autres horizons.

 Quelques lignes d'un chapitre. Réjane.

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