-
http://aeternum-art.deviantart.com/gallery/
Ce soir ouvrant le livre d'image, demeuré dans un coin de ta mémoire,
Tu m'as dit... J'ai croisé une siréne. Je ne comprenais pas, alors je me suis penchée à
mon tour sur cette ombre sensuelle, à la jambe gainée de voile résille.
Si doux ce souvenir, que tu ne voulais t'empêcher de fermer les yeux ! Le
respirer, avide ! rencontre irréelle d'une femme issue de mes fantasmes.
(as-tu murmuré)
Un corps sculpté, harmonie des courbes rêvèes, tentation
de mes mains avides. Par souvenirs, je m'enivre encore
de la ballade infatigable de mes doigts sur ce doux visage
endormi.Me sentir jalouse de cette confidence, non, juste mélancolique,puisque tu te souvenais simplement de ces jours passés !
Nos rires résonnaient à travers le vaste parc verdoyant d'un royaume crée de tes mains...
Doux magicien, étais-tu alors !
Du cliché convoité, furtivement exhale un murmure. La silhouette, habillée de sa chevelure d'ébène, me dévisage esquissant un sourire.
Et toi, de dire encore... J'ai croisé une sirène.
24 commentaires -
Image prise sur le Net.
Si tu savais combien je t’aime
Ô mon âme lissée sous le joug des déserts
Toi qui sans mot dire a su face à l’éphémère
Offrir la vision limpide tarie de pluie
Nul ne peut deviner qu’au de-là des chimères
Se délecte à l’envie cette passion altière
Enchérie de maudire le temps qui ne fait rien
Pour effacer le lien modelé du destin
Si tu savais comment je t’aime
Toi mon âme lissée par la plainte des vents
Qui dans la nuit murmure alentours et sans fin
L’ombre de ceux que l’on recherche encor en vain
Eymeraude.
A Laëtitia
10 commentaires -
Hier soir à la télévision des Femmes ont osé parler de ce crime qu'est le VIOL.
J'avoue que je n'ai pu regarder ni su écouter jusqu'au bout ces voix qui parlaient
avec tant de dignité de cet acte barbare. Qu'elles me pardonnent car il ne s'agissait pas d'indifférence
bien au contraire... Me suis-je sentie si proche d'Elles et de leur souffrance.
Anne.
Francine van Hove
Daphné, silhouette gracile, assise sur le bord du canapé sombre, croise et décroise ses longues jambes
gainées de bas résille. Par instant elle remet en place rageuse les boucles brunes qui indisciplinées,
persistent à dissimuler son visage. Pas vraiment belle, non mais charmante, Lèvres fines écarlates, qui
semblent vouloir se taire, légèrement pincées… le nez fin et surtout le regard profond qui semble voir bien
au-delà de cet espace qu’elle occupe.
Elle se lève avec précaution, lisse d’un revers de la main, la jupe droite en laine qui épouse ses formes
rondes mais harmonieuses. Sa taille fine, fait ressortir des hanches pleines. La pièce, plongée dans une semi-
obscurité, la rend presque irréelle. Lentement Daphné se dirige vers la psyché, le reflet de son image la
trouble. Son souffle semble s’accélérer, instinctivement elle referme le col ivoire de son chemisier. Ses seins
palpitent et font trembler le tissu délicat du tissu léger.
Elle se souvient.
C’était hier ou bien avant. Qu’importe après tout… Sa promenade l’avait fatiguée. Une longue marche dans
la ville sous le ciel printanier. Une chanson dans la tête rythmait son pas alerte… Le titre ? … C’était du
Cabrel mais impossible de se souvenir de l'intitulé de cette mélodie ! Il lui avait semblé que cet inconnu lui
avait souri et instinctivement lui rendant la pareille, elle n’y avait plus songé. Elle se rappelait la
boulangerie où chaque matin, la tentaient ces viennoiseries, chaudes et odorantes. Saveur encore présente
qui lui fit esquisser un sourire.
Puis le regard vague, embué se ferma une fraction de seconde pour tenter d’esquiver la douleur qui
insensiblement cherche à pénétrer ce corps mutilé, cette douleur qui court encore et toujours le long de ses
veines, se calfeutre au plus profond de sa chair, martelant le flux de chaque battement de son cœur.
Ne plus y penser… Ou alors le dire, le crier ! Arracher à jamais de la mémoire, la vision inquiétante du
meurtrier, désarmer sa fureur dont elle fut la victime… Ses mots crus, son attitude bestiale… Comment
vaincre la peur qui fragilise, comment réagir à cette stupeur qui fait dire… NON, MAIS JE NE VOUS
CONNAIS PAS ! … Combat insensé, perdu d’avance… Daphné semble se réveiller, le front brûlant cherche
sans répît la fraîcheur du miroir, ses yeux plongent dans sa propre image. Elle cherche, attend je- ne sais
quelle réponse devant ce fardeau, dépouille vibrante. Pourquoi ELLE ?
Se redressant, la Femme blessée réajuste ses habits. Un œil furtif à la glace afin de vérifier que tout est
redevenu calme et la voici de nouveau, assise sur le bord du canapé sombre. La jupe en laine bien lissée et
les boucles brunes, rebelles qui persistent toujours à dissimuler ce visage derrière lequel une âme se
barricade contre la souvenance, ce feu incandescent qui jamais ne s'éteint.
De mon lieu de vacances, quelques mots... A très bientôt
mes ami(e)s!
Anne-Eymeraude.
Francine Van Hove
22 commentaires -
Je m'absente et prends le chemin des coquelicots !
En ce moment ils déposent leur corolle flamboyante parmi l' herbe tendre des campagnes...
J'aime les contempler...
Prenez-bien soin de Vous.
Je ne Vous oublierai pas chèr(e)s ami(e)s!
A bientôt !
Je Vous aime, Anne-Eymeraude.
13 commentaires -
J'ai lu que les nuits pouvaient être plus belles que les jours (Raphaëlle Billetdoux)...
Et moi je les voulais encore plus belles ces muits, romantiques et sensuelles enrobées d’un soupçon de ce « je ne sais quoi » qui s’empare du corps, jusqu’à le faire frémir. Un regard pénétrant jusqu’au plus profond de l’âme, un souffle qui frôle la lèvre et l’enivre
.
Le sein qui palpite comme l'oiseau pris au piège entre les mailles du filet si fragile, qu'il lui suffirait d'ouvrir ses ailes pour s'envoler, se fige par crainte de recouvrer sa liberté.
La main lascive, laisse sa trace sur le parchemin de chair mouvante, navire qui s'engloutit avec délice entre le flot de draps aux parfums interdits. Soupirs, murmures à peine audibles, mais à quoi bon parler.
J’ai essayé bien sur de mettre sur ma bouche la promesse d’avenir. Mais avec si peu de mots et parfois maladroite, face à l’obstination… Seul persistait le cœur, vaisseau carmin qui comme un fleuve impétueux emporte dans sa fièvre, rancune et regret pour ne laisser surnager qu’une infinie tendresse !
Persister à espérer que le meilleur trace le chemin de nos vies contre vents et marées…
Lovée au creux de ma nuit, un doigt sur la toile du souvenir, le contour d’un visage prend forme avant de s'évaporer comme larmes au soleil.
7 commentaires